Mon attention dut se porter plus près, sous mes pieds. Deux animaux, de la taille de gros tatous, étaient descendus à l’abreuvoir ; accroupis au bord de l’eau, ils lapaient consciencieusement avec leurs langues rouges. Puis un cerf gigantesque, avec des bois en rameaux, bête splendide qui avait le maintien d’un roi, s’approcha en compagnie de sa biche et de deux faons ; ils burent côte à côte avec les tatous. Je ne connais pas de cerf semblable : l’élan ou l’orignal lui serait venu à l’épaule. Il poussa un petit bramement d’alerte et s’enfuit parmi les roseaux avec sa famille et les deux tatous, sans doute pour se mettre à l’abri. Car un nouvel arrivant, un animal extraordinaire, descendait à son tour la piste. Pendant quelques instants, je me demandai où j’avais pu voir cette forme lour