XXXII.UN ÉCHANTILLON DE MA SAGESSE. La scène doit changer quand je me déplace. Elle s’est passée pendant un temps à Londres ; elle se passe aujourd’hui à Édimbourg. Deux jours s’étaient écoulés depuis le dîner du Major Fitz-David. Je me retrouvai en état de respirer librement, après l’entière destruction de mes plans d’avenir et des espérances que j’avais fondées sur leurs succès. J’avais eu trois fois tort ; tort, en soupçonnant à la hâte une femme innocente ; tort, en communiquant à un autre mes soupçons avant d’avoir au préalable essayé de vérifier s’ils étaient fondés ; tort, enfin, en acceptant les hypothèses et les conclusions hasardées de Miserrimus Dexter, comme autant d’indubitables vérités. J’étais si honteuse de ma folie quand je songeais au passé, si absolument découragée, si