XXXV.LA PROPHÉTIE DE M. PLAYMORE. Le lendemain, Benjamin et moi, nous étions à Londres entre huit et neuf heures du soir. Strictement méthodique dans toutes ses habitudes, Benjamin avait télégraphié d’Édimbourg à sa ménagère de tenir le souper prêt pour dix heures, et d’envoyer au-devant de nous, à la station, le cocher qu’il employait d’ordinaire. Quand nous arrivâmes à la villa, nous fûmes obligés d’attendre un moment, pour atteindre la porte, qu’embarrassait un poney-chaise. La voiture s’écarta lentement, menée par un homme de mine rébarbative et la pipe à la bouche. N’eût été cet homme, il m’eût semblé que le poney-chaise n’était pas nouveau à mes yeux ; mais je n’y fis pas autrement attention. La respectable vieille bonne de Benjamin ouvrit la porte du jardin, et poussa, à la vue