DU POINT DE VUE DE SÉRAPHINA
La poigne d'Ethan n'était pas brutale, mais elle était ferme, inflexible.
La pluie traçait des sillons sur son visage, rendant son expression difficile à déchiffrer. Pourtant, pour une fois, il y avait quelque chose de plus doux dans ses yeux – de l'hésitation, peut-être même du regret.
"Je te ramène chez toi," dit-il simplement.
Son offre m'a abasourdie plus que la gifle de ma mère, plus que l'accusation de Céleste. Un instant, je l'ai juste regardé, les yeux plissés pour chasser l'eau de mes cils.
Une chose s'est nouée dans ma poitrine. Des blessures anciennes et récentes se heurtaient. Je voulais lui dire de me laisser partir, sous la pluie, de me laisser disparaître jusqu'à ne plus être rien.
J'ai retiré mon bras brusquement. "Non, merci
