LE POINT DE VUE DE SÉRAPHINA Des heures plus tard, le crissement des pneus résonnait encore à mes oreilles. Je voyais encore le mouvement écœurant du corps de Céleste, l'éclair de ses cheveux alors qu'elle basculait sur le côté, tombant dans la rue. Même après qu'elle ait disparu dans l'ambulance, et que je sois montée avec elle, après que les sirènes aient déchiré la route, le terrier de Madame Harlow courant après nous, ma poitrine ne se desserrait pas. Je restais là, embrouillée, le monde autrefois serein autour de moi soudainement trop lumineux, trop bruyant, trop rapide. Et tellement incroyablement confus. Je n'arrivais pas à comprendre. "Tu n'es pas la seule à pouvoir simuler une crise, ma chérie." Je me souvenais d'une fois où Céleste n'avait eu qu'une simple coupur


