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Ozawa Ren, voilà le nom ou plutôt la formule magique qui donnera des ailes à Hana, une jeune provinciale au tempérament plus que détonnant. Une aventure amoureuse drôle mais qui ne manquera pas de piquant...

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Ren
Hana en japonais veut dire fleur. C'est aussi le prénom que mes parents, fabricants de tofu dans une petite ville nommée Kira, m'ont donné. Après avoir hésité longtemps, très longtemps, entre vague et beauté, ils s'étaient décidés pour ce joyeux prénom à consonnance printanière. Enfin, ma grand-mère les décida : - Vous n'allez tout de même pas laisser cet enfant sans prénom ? S'était-elle insurgée avec force alors que le délai pour me déclarer à l'état civil touchait à sa fin. Puisque vous n'arrivez pas à vous entendre, c'est moi qui choisirait. Ça sera Hana. - Mais maman, il s'agit de notre enfant, avait répliqué ma mère. Mon père trouva l'ingérence de mon aïeule bienvenue, surtout qu'il était en train de perdre son bras de fer face à sa femme. - C'est jolie, Hana. Moi, j'approuve. En quoi tout ce que je vous raconte, est-il important dans notre histoire ? Ça ne l'est en rien du tout. C'est juste pour vous donner un aperçu du milieu complètement absurde et loufoque, dans lequel j'ai grandi. Ainsi, vous vous montrerez peut-être plus indulgents devant les péripéties qui vont suivre... C'est fraîchement diplômée de Shiroba, un lycée situé dans mon petit patelin natal, que je me lançais dans le tumulte matinal de Tokyo. Triomphante et prête à tout conquérir, je me hâtais jusqu'au bus qui se trouvait à deux rues de là où je logeais. Un large sourire peint sur les lèvres, je saluais toutes les vieilles dames qui avaient déjà commencé leur nettoyage matinal, et qui balaient devant leur maison. Si mes moyens financiers me l'avaient permis, je me serais installée tout près de la faculté, mais au lieu de cela, j'avais intégré une pension de famille dans un quartier en périphérie. Cette option en plus d'être largement plus accessible pour ma modeste bourse, avait des avantages non négligeables. La femme chez qui je résidais était d'une gentillesse sans pareille, en plus d'être un fabuleux cordon bleu. Ses soixante printemps n'avaient que peu marqué ses yeux rieurs et son visage épanoui. Son attitude jeune et dynamique contrastait avec celle des personnes de son âge. Enfin, tout cela pour dire, que depuis mon arrivée, j'ai passé de très bons moments en sa compagnie. Après une bonne demi-heure de trajet, j'arrivais devant l'entrée principale de Tôdaï Komaba, à peu près, au même moment que toute une masse d'étudiants de première année. Comme cela était de coutume, eux et moi, fûmes assaillis par des représentants de clubs en tous genres. - On représente le groupe de littérature, m'arrêta un jeune homme en me tendant un tract, passez nous rendre une petite visite, on vous expliquera tout ce que l'on propose. - Merci, fis-je en prenant le papier. Une fille grimée en homme d'époque me barra la route d'un air faussement sérieux et solennel : - Allons, viens plutôt nous voir au club de théâtre ! Tu ne le regretteras pas. Et puis on organise un pot mercredi prochain, en l'honneur des nouveaux. - Mercredi, répétais-je penaude. J'essaierai de passer… Je pris poliment tous les flyers que l'on me tendait, et m'avançais fièrement en direction de ce prestigieux et grand campus. En ces lieux, j'allais enfin pouvoir réaliser mon plus grand rêve, et peut être m'instruire un peu aussi. « Tu es arrivée jusque-là, autant emmagasiner quelques connaissances, songeais-je. » Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Tôdaï n'était franchement pas gagné pour moi. Loin de là. Communément appelée "cancre" ou "la paresseuse" par mes professeurs, ce ne fut qu'après des efforts surhumains et deux années de terminale, que je pus enfin y arriver. En comparaison, la quête du graal paraissait être une bagatelle. On pourrait s'y tromper et se dire que ma volonté de réussir avait fini par payer. Que je représentais la caste des travailleurs, ceux qui parviennent mais au prix de grands efforts. En réalité, tout le mérite ne me revient pas. Je ne remercierais jamais assez le typhon qui s'abat sur Tokyo le jour des tests d'entrée. Ce mauvais temps béni avait évincé un grand nombre de candidats, me laissant accéder, in-extremis, au sein de cette université réputée. Pourquoi cet établissement et pas un autre ? Le prestige ? La qualité de l'enseignement ? Ou encore le challenge ? Non, rien de tout cela. Mon choix aurait tout aussi bien pu se porter sur Saitama, Chiba ou même une université étrangère si Ozawa Ren s'y était trouvé. Qui est Ren ? Très bonne question…

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