Chapitre 2

803 Words
J'attrape dans la boîte à pharmacie plusieurs médocs pour les nausées et les maux de têtes et les avale en tentant d'oublier ce qui vient de se passer avec cet inconnu. J'espère ne plus jamais le revoir de ma vie! Comment a t'il put me forcer à l'embrasser comme ça, surtout dans un moment pareil où je n'avais pas toutes mes capacités mentales et physiques. Je ressors de l'infirmerie et me dirige vers les bureaux. Mon patron m'a convoqué à dix heures précises, ce qu'il ne fait jamais, d'où ma source de stress qui m'a conduite à manger ce Space Cake! Oh Dav tu vas en entendre parler longtemps de ce putain de gâteau que tu m'as convaincu de manger! Je n'ai pas moins mal à la tête mais je marche avec moins de difficultés, ou alors est-ce juste une impression. Je décide évidement de prendre l'ascenseur, les escaliers se seraient trop risqué. Je vais au 9ème étage et avance dans les couloirs où tous les collègues marchent dans tous les sens, à la recherche de dossiers, de cafés et de je ne sais quoi d'autre. À mon grand soulagement ils ne me remarquent absolument pas, je ne dois pas avoir une mine aussi catastrophique que j'aurais pensé... J'arrive à la porte noire avec en lettres dorées marquées directement sur le bois: "Mr Frygare". Je frappe doucement et la voix forte de mon patron me répond d'entrer. J'ouvre la porte. -Bonjour monsieur, vous vouliez me voir?... -Oui. Entrez, fermez la porte et asseyez vous. Je fais ce qu'il me dit et c'est avec soulagement que je n'ai pas à rester debout. Je ne sais pas si mes jambes auraient tenus le coup. -Vous êtes dans notre entreprise de journalisme depuis bientôt un an et je dois avouer que vous êtes très appréciée de vos collègues et que vous faites du très bon boulot! À peine finit il sa phrase que tout mon stress s'évacue d'un coup. Il voulait me féliciter c'est tout! C'était vraiment la peine de me droguer... -Et c'est pour ça que je veux vous récompenser en vous faisant désormais travailler avec un co-équipier. Qui plus ai avec mon fils. -Euh... je... euh... merci beaucoup. Je ne sais pas vraiment comment prendre cette nouvelle en fait. J'ai toujours travaillée seule, et je ne me vois pas avec quelqu'un. Mais après tout pourquoi pas? Ça peut toujours être une expérience intéressante. Et c'est à ce moment que quelqu'un frappe. -Entrez! J'entends la porte s'ouvrir dans mon dos. -Ah! Justement nous parlions de toi! Le directeur se lève et je fais de même en souriant de toutes mes dents avant de me retourner et de découvrir en face de moi... Ces deux yeux verts émeraudes que je n'oublierai jamais! C'est LUI!!! Le... le fils de mon patron est ce malade qui m'a roulé une pelle contre ma volonté il y a quelques minutes à peine!!! Je suis à deux doigts de m'étrangler de surprise et de terreur en le voyant, contrairement à lui qui est plutôt parfaitement détendu et absolument pas étonné de me voir... Comme si il savait au fond de lui même qu'il allait me revoir très vite comme il me l'avait dit. -Mademoiselle Saint-Clair, je vous présente mon fils: Askel Frygare. Askel, voici Olianna Saint-Clair. Askel me tend sa main en souriant chaleureusement, de toute évidence c'est un très bon comédien... J'hésite en regardant sa main tendue, ce qui n'échappe pas à son père. Et finalement je tends aussi la mienne qu'il se met à serrer doucement. J'évite son regard. -Ravis de vous rencontrez Mademoiselle Saint-Clair! Et alors que je veux retirer ma main de la sienne il me la presse de façon à ce que seulement moi puisse voir et sentir ce geste. Je relève les yeux vers lui et je vois alors dans son regard une lueure étrange. Une lueure qui m'est spécialement destinée. Cette fois je retire ma main de la sienne sans lui laisser le temps de m'en empêcher. -Ravis de même... Monsieur. -A partir d'aujourd'hui vous êtes co-équipiers. Et vous allez sur le terrain. Je me tourne vers mon patron, ne croyant pas ce que je viens d'entendre. -C'est vrai?! On va sur le terrain?! Il acquiesce en souriant. Depuis le temps que j'attendais de sortir de ses bureaux et d'aller directement au coeur de l'information! Pour moi c'est ça le vrai journaliste... Je m'empêche de sauter de joie. -Oh merci!!! Mais alors que je sens le bonheur pénétrer dans mon esprit, me rendant soudain compte que c'est pour de vrai; je sens mes jambes se mettre à trembler et à devenir lourdes. Ma tete me fait d'un coup atrocement mal et mes nausées reprennent violemment. Je fais une grimace de douleur. -Vous allez bien? Mon patron me regarde bizarrement. -Je...euh... oui... juste un peu mal à la tête mais ça va... passer. Mais soudain ma vue se trouble et j'ai juste le temps de voir Askel me rattraper au vol alors que j'allais m'effondrer sur le sol, avant de plonger dans le noir total...
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