Le clan des loups

Chapitre 3: L’enlèvement

Lya

J'émerge lentement de mon inconscience. Clignant plusieurs fois des yeux, j'essaye de toucher mon front qui met douloureux. Mais je n'arrive pas à bouger mes mains. Je tourne comme je peux, ma tête et constate que j'ai les mains attachées. Je regarde ou je me trouve et vois avec horreur que je suis enfermée dans un coffre de voiture. Je bouge dans tous les sens pour desserrer les cordes. Mais, impossible de me détacher. Je suis surprise par le freinage soudain du véhicule, une porte s'ouvre et se claque. Quand le coffre s'ouvre à son tour, je suis d'abord surprise par la lumière qui filtre d'un seul coup.

_ T’es enfin réveillé ma belle. Ça fait un moment que tu dors. J'ai cru que j'allais devoir t'emmener, voir un médecin... Tiens, ça te fera du bien...

Je n'arrive pas à distinguer son visage, ébloui par le soleil. Il me tend un gobelet avec une paille. J'aspire dans celle-ci comme si ma vie en dépendait. Une fois rassasiait, je lâche la paille.

_ Qui êtes vous ? Qu’est-ce que vous me voulez ?

_ Tu peux m'appeler Chris et je ne te veux que du bien.

_ Du bien ? Vous m'avez kidnappé !!!

_ Je n'ai fait que prendre ce qui m'appartient.

Il se penche légèrement sur moi et regard mon front. Il attrape une boîte derrière moi et commence à soigner ma plaie. Je ne sais même pas pourquoi je me laisse faire. Je devrais le pousser et m'enfuir en courent. Mais je suis sûr qu'il me rattraperait et pour aller où ? Je ne sais même pas où je suis. Est-ce que l’on est toujours à Chicago ?…

_ Comment tu te sens ?

_ Comme si un parano m'était tombé dessus pour m'enlever !!

Il sourit à ma pique et j'ai envie d'écraser mon cœur qui palpite à son beau sourire.

_ Quel est ton prénom ?

_ ... Laissez-moi partir. S'il vous plaît... Je ne dirais rien à personne et…

_ Ton prénom ?

_ ... Lya. Lya Vartoly.

_ Tu as deux solutions Lya. Sois, tu me promets d'être sage et je t'autoriserais à monter à l'avant de la voiture. Sois tu préfère faire la folle et tu retournes dans le coffre. Dans les deux cas, il n'est pas question que je te libère. Tu choisis quoi ?

_ Je serais sage...

_ Bonne réponse. Viens là...

Il me retourne et libère mes mains, me saisit le bras et me dirige vers la porte passagère. Une fois assis, il m'attache le bras droit avec une paire de menottes.

_ Mais j'ai dit que je serais sage.

_ C'est juste une sécurité...

Il penche son visage vers moi et dépose un baiser dans mon cou. Le contact de ses lèvres sur ma peau me donne des frissons dans tout le corps et si je n'avais pas eu la main attachée, je me serais donné une gifle...

_ J'ai hâte de te goûter. Tu sens déjà si bon... Ma moitié.

Je ferme les yeux au son de sa voix... Il ferme la portière et fait le tour pour s'installer de son côté. Je pense à mon grand-père qui doit être mort d'inquiétude... Si j'avais su, je l'aurais écouté.

_ Qu'avez-vous fait de Claire ?

_ Qui ?

_ La fille avec qui j'étais, hier soir.

_ Ah, non. Ça, c'était vendredi. Ça fait un peu plus de trois jours que tu es avec moi. Tu es resté inconscience tout ce temps. Quant à ton amie, elle était partie retournée danser après t'avoir laissé.

_ Pourquoi moi... Pourquoi m'avoir enlevé ? Qu'est-ce que je vous ai fait ? J'vous connais même pas !!

_ Oh là. Je me demande si tu ne serais pas mieux dans le coffre... TU PARLES TROP !!! Je t'expliquerai tout en même temps que les autres !!

_ Les autres ? Alors... Tous ces gens disparus... C'était vous ?

_ Non, les autres sons pour mes amis... Toi, tu es à moi.

_ Vous pouvez toujours courir ! Je ne serais jamais à vous !!

_ ...

Il serre plus fort le volent, montrant sa colère. Il vire vers la gauche d'un seul coup, fessant klaxonné la personne derrière nous et je me cognais une nouvelle fois la tête contre le carreau de ma portière.

_ Mais vous êtes malade !!

Il ne m'écoute pas et sort du véhicule. Donnent des coups-de-poing sur le capot de la voiture. Il est fou ! Il faut que je trouve un moyen de fuir. Mais comment, avec ses fichues menottes. Quand il revient, je me colle le plus loin possible de lui. Son visage est toujours aussi fermé.

_ Rassis toi bien !! Grouille-toi !! Et mets ta ceinture ! J'en ai marre d'être ici !!

_ Et moi alors, je n'ai pas demandé à être ici !

Il reprend la route et garde le silence. Je tourne la tête vers le paysage et pense à ma vie que l'on vient de me voler... J'aurais dû écouter grand-père et restais chez moi... À regarder la télé avec lui...

_ Ça n'aurait rien changé... Si tu n'étais pas sorti ce jour-là, je t'aurais quand même emmené... Ç'aurait été un autre moment où tu aurais été seule.

_ Mais comment ?

_ T'es pas difficile à deviner. Tu t'es dit que, si tu étais resté chez toi. J'en aurais emmené une autre...

_ Presque...

_ Bah non. Je n'en aurais pas enlevé une autre. C'est toi et uniquement toi.

_ MAIS POURQUOI !!! Pourquoi moi !!

_ Parce que c'est comme ça et pas autrement !! Ce n'est pas moi qui décide !!

_ Alors qui !! Qui vous a dit de m'enlever ??

_ Tu ne me croirais pas si je te le disais.

_ Dites toujours ?

_ Très bien. C'est la Déesse de la lune...

Je le regarde complètement perdu. Mais de qui diable parle-t-il ?? Putain, il a sûrement dû s'échapper d'un asile de fous !!!

_ Tu vois, tu n'en crois rien.

_ J'ai rien dit !

_ À voir ta tête, tu te dis que tu me prends pour un fou.

Voyant que je ne dis rien. Il continue son monologue. Il se tourne vers moi et pose sa main sur mon épaule. Ce qui me trouble, c'est que je ne peux empêcher de ressentir un frison de plaisir...

_ Tu le sens. Cette attirance que tu as pour moi. Quand je te touche. Même quand je te parle, tu frissonnes de désir...

_ Ça n'a rien avoir avec le désir !!! Vous m'avez enlevé !! Je ne ressens que haine et dégoût !!!!

_ Oh non, ma beauté... Il n'y a rien là-dedans qui ne te répugne... Dans quelques jours, tu me supplieras de te prendre et je te ferais mienne.

Il presse ses lèvres contre les miennes. M'embrassent avec passion. C'est à peine si j'arrive à articuler quelques mots.

_ Non, je...

_ Oh si ma belle, d'ici là... Tu seras tout à moi.

Je suis incapable de prononcer le moindre mot. Il me regarde comme si j'étais la septième merveille du monde. Son regard est hypnotisant, envoûtant. Il se penche vers ma main et retire les menottes.

_ Ne me le fait pas regretter...

Il remet le contact et reprend la route. Quand je vois plusieurs personnes à portée de voix. Je me dis que c'est maintenant ou jamais. Quand il s'arrête à un feu rouge. J'ouvre la portière et part en courent droit vers les gens. Ils sont à quelques mètres de moi et je sens que lui aussi n'est pas loin.

_ AU SECOURS !!! AIDEZ-MOI !!!!! AU SE....

Deux grands bras me saisissent par la taille et une main se plaque sur ma bouche. Il nous pousse sur le côté pour nous mettre hors de la vue des gens. Ils ne se sont même pas retournés...

_ Bravo ma chérie, tu as gagné un séjour dans le coffre de la voiture. Souffle-t-il à mon oreille.

Il me plaque contre son torse chaud et me remmène à la voiture. Il ouvre le coffre de la voiture et profite que personne ne regarde pour me mettre dedans.

_ Non !! Non !! S'il vous plaît !!!

_ Tu y réfléchiras à deux fois, la prochaine fois que l'envie te viendra de me faire un tel numéro !

Il ferme le coffre sans hésitation. Puis la voiture se remet en route. Je pleure pendants tout le temps où il me laisse enfermer là-dedans et je finis par m'endormir... Quand le bruit de portière me réveille. Je suis sur le qui-vive. Il faut que sa marche...

_ Alors, tu l'as trouvé ?

_ Oui, une vraie beauté.

_ Et, où est-elle cette beauté ?

_ Dans le coffre. Elle a un sacret caractère.

J'entends qu'il s'approche et au moment où il ouvre le coffre. Je lance mes pieds vers l'avant. Assommant mon Kidnappeur. Celui-ci est à terre se frottant le menton. J'en profite pour partir en courent le plus vite possible...