Chapitre 1
Abby
Alors que le soleil se couche, mon frère et moi cherchons un refuge pour y passer la nuit. Nous avons quitté notre dernier refuge, car il y avait de plus en plus de vampires. Et ça devenait de plus en plus difficile pour nous de sortir et de trouver de la nourriture. Depuis quinze ans, maintenant, on tente de survivre. Allant de ville en ville et faisant tout pour ne pas tomber sur une bande de vampires, connue aussi sous le nom d’homme de l’ombre. Et si ce ne sont pas eux, ce sont les autres, les loups-garous, appeler aussi les hommes-lune. Avant, nous étions plusieurs. Mais depuis que nous avons été attaqués par des vampires, nous avons été séparés. Et là, pour l’instant, il ne reste plus que mon frère et moi.
_ Abby… Qu’est-ce que tu fous ? Me demande mon frère à voix basse.
_ J’arrive…
Je le rejoins et alors qu’il tient la trappe d’une cave, je vérifie à l’intérieur que la voie est libre. Puis, on y entre pour la nuit. Celant la trappe avec une barre en fer.
_ Ça devrait faire l’affaire pour ce soir. Allons vérifier l’étage.
_ Tu ne crois pas que ce serait mieux de rester caché ici.
_ Et prendre le risque de tombée sur l’un d’eux ?… Nan, on ne prend pas de risque.
_ Mike, attends…
_ Toi, tu vérifies le premier étage et moi le deuxième. Veille à ce que la porte d’entrée soit bloquée ou fermée.
_ D’accord…
Je comprends qu’il est devenu si méfiant de tout. Notre mère, c’est fait tuer par un homme d’ombre et notre père lui par un homme-lune. Et je crois qu’il s'est promis de veiller sur moi… Je le regarde disparaître en haut de l’escalier et commence à faire le tour. Salon, salle à manger, cuisine, placard, entré. Rien à signaler. Quand mon frère réapparaît, on part dans la cuisine.
_ T’as trouvé des trucs à manger ?
_ Je n'ai pas encore regardé. J’ai d’abord vérifié que la voie était libre. Dis-je en commencent par ouvrir le frigo.
Rien de mangeable dans le frigo. Rien de mangeable dans les placards. Putain, ils bouffaient quoi avant ces gens ?
_ Beurk, je ne sais pas ce que c’était avant. Mais là, c’est moisi de chez moisi…
_ La maison doit être vide depuis longtemps vu l’épaisseur de la poussière sur les meubles.
_ Y a des conserves… Périmé… Périmé… Celle-ci est périmée depuis seulement trois mois.
_ Nan, on risquerait d’être malade. Il n’y a rien d’autre ?
_ Des paquets de chips… Des gâteaux… Tous aussi périmés…
_ Et merde !! J’aurais pensé qu’on pourrait avoir ce qu’il faut ici.
_ Les gens sont partis dans des régions ensoleillées. Ce qui est quand même débile… Qu’est-ce qu’ont fait ?
_ Il nous reste deux barres énergétiques. Pour ce soir, ça devrait aller. Demain, on ira faire des courses.
_ … Très drôle.
_ Si seulement ses pourritures nous laisser vivre aussi librement qu’ils le sont.
_ Ils te laisseront librement aller dans leurs estomacs.
_ Arrête de prendre ça à la légère Abby !!! À cause d’eux, les humains sont obligés de ce planqué, sous peine de se faire bouffer !!! Ils ont défoncé notre maison pour venir nous tuer !!! Quand ce ne sont pas ses suceurs de sang, ce sont les bouffeurs de viandes !!!!
_ Cri pas comme ça, tu vas nous faire repérer !!
Il attrape son sac avec brusquerie et l’ouvre tout aussi sauvagement. Il me lance l’une des barres énergétiques et garde la deuxième pour lui. Ce n'est pas encore ce soir qu’on aura un repas de roi… Au bout d’un moment, je prends mes affaires et monte à l’étage. Enfermé dans la salle de bain, je regarde mon reflet et les dégâts que tout ça a eus sur moi. J’ai perdu au moins 10 kilos. Je ne suis pas maigre, loin de là. Mais, au moins, ce truc aura réussi à faire partir mes petits bourrelets disgracieux. Passant ma main dans mes cheveux courts. Je repense à l’époque où ils m’arrivaient jusqu’en bas du dos. Aujourd’hui, cette coupe à la garçonne, me fait ressembler davantage à un homme qu’à une femme. Quand on a perdu le groupe, Mike m’a demandé de me faire passer pour un garçon. Juste pour éviter que je ne me fasse agresser par des hommes, mal intentionné… Un autre avantage d’avoir perdu du poids. C’est que comme ça, je ressemble à un garçonnet tout maigrichon… Quand j’ai terminé, je prends le premier lit et m’y endors sans difficulté. Qui sait combien de temps, je pourrais profiter d’un lit si confortable…
Daryl
Ça fait une heure que je contemple la lune… Belle et ronde… Depuis des mois, je m’efforce d'essayer de faire régner l’ordre. Mais certain d’entre nous sommes encore trop sauvage pour y arriver. Le plus dur, c’est pour les plus anciens. Ceux qui sont devenus des loups-garous dès le début. Eux, sont les plus cruels d’entre nous. Ceux de ma génération, sommes nés comme ça et on a appris à se contrôler avec l’âge. On ignore comme tout a commencé. Mais en cinq ans, il y a eu une multitude de loups-garous qui sont apparus. Certain par morsure, d’autre par la naissance. Au début, nous vivions cachés, essayant de passer inaperçus. Puis, y a quinze ans, des types, on commençait à apparaître et le massacre a commencé. Des vampires. C’est là que nous avons décidé d’arrêter de vivre caché. Après tous, si eux vivaient au grand jour pourquoi pas nous. Mais à cause de ça, les humains, on commençait à avoir peur et ils ont essayé de nous exterminer. On ne s'est pas laissé faire et maintenant, c'est nous qui avons le dessus… Enfin, nous et les autres, les vampires…
_ Daryl… On a repéré du mouvement… Ce n'est pas un des nôtres.
_ Fait moi voir.
Il active les caméras de surveillance nocturne et les images apparaissent… On y voit deux hommes cherchant à passé inaperçu. L’un deux force la fenêtre d’un sous-sol et ils y entrent tous les deux.
_ Aller me les cherchés. Qu’est-ce qu’ils croient, qu’ils peuvent squatter mon territoire impunément !!
_ On en fait quoi ?
_ Ramène-les vivants. Je veux savoir comment ils ont atterri ici.
_ OK, tu penses que ce sont des Vampires ?
_ Nan, il cherche à fuir la nuit. Ce sont certainement des humains.
_ Je croyais qu’ils étaient tous partis sur la côte est ?
_ Faut croire que non…
Mes hommes partent chercher ses intrus. Je pourrais laisser couler et leur accorder une nuit de répits. Mais ce n'est pas mon genre de fermé les yeux. Je suis le chef et je me dois de montrés l’exemple. Ses hommes paieront de leur vie… Pendant qu’ils partent les chercher, je pars de mon côté faire le tour de mon territoire. Tuant au passage quelques vampires. Quand je repense à la vie que j’avais avant la révélation. Je me demande si ce n’était pas mieux. Je pouvais faire semblant d’être quelqu’un d’autre. D’avoir une vie normale. De ne pas être obligé d’être le chef. Parfois, j’en veux à mes parents d’avoir tout déclenché…