CHAPITRE IIILes massacres de la Nouvelle-Zélande À la date du 31 janvier, quatre jours après son départ, le Macquarie n’avait pas encore franchi les deux tiers de cet océan resserré entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Will Halley s’occupait peu des manœuvres de son bâtiment : il laissait faire. On le voyait rarement, ce dont personne ne songeait à se plaindre. Qu’il passât tout son temps dans sa cabine, nul n’y eût trouvé à redire, si le grossier master ne se fût pas grisé chaque jour de gin ou de brandy. Ses matelots l’imitaient volontiers, et jamais navire ne navigua plus à la grâce de Dieu que le Macquarie de Twofold-Bay. Cette impardonnable incurie obligeait John Mangles à une surveillance incessante. Mulrady et Wilson redressèrent plus d’une fois la barre au moment où quelque