CHAPITRE XIXUn coup de théâtre Ce fut une affreuse nuit. À deux heures du matin la pluie commença à tomber, une pluie torrentielle que les nuages orageux versèrent jusqu’au jour. La tente devint un insuffisant abri. Glenarvan et ses compagnons se réfugièrent dans le chariot. On ne dormit pas. On causa de choses et d’autres. Seul, le major, dont personne n’avait remarqué la courte absence, se contenta d’écouter sans mot dire. La terrible averse ne discontinuait pas. On pouvait craindre qu’elle ne provoquât un débordement de la Snowy, dont le chariot, enlisé dans un sol mou, se fût très mal trouvé. Aussi, plus d’une fois Mulrady, Ayrton, John Mangles allèrent examiner le niveau des eaux courantes, et revinrent mouillés de la tête aux pieds. Enfin, le jour parut. La pluie cessa, mais les ra