Mon prince et nos secrets

Kiara, le 15 Décembre Pas une, ni deux... Jamais je n’aurais pensé revenir ici, dans ma ville natale. Le pays d’où regorge tous mes secrets, mes secrets les plus profonds qui ne doivent en aucun cas être révélés. Mais malheureusement le destin décide toujours à notre place. La vie m’en a appris bien des leçons. Et me voilà, prête à affronter ses secrets les plus enfouis de ma vie. Arménia, le royaume de tous mes secrets... Poser ne serait-ce qu’un regard dans cette pièce, cela ne m’arrange en rien. Me voilà assise dans le train qui m’amènera tout droit vers l’endroit de mes peines, de mes déceptions et surtout de mes pertes. Mes yeux se focalisent sur la vue que m’offrent les immenses vitres de verres à droite dans le train alors que je tourne ma cuillère dans ma boisson. Mes souvenirs ressurgissent tout à coup dans mes pensées ce qui ne fait que me faire plus de mal. Ses souvenirs que j’aimerais tellement oublier, que j’ai chassé il y a des années mais qui referont sûrement surface rien qu’à la vue de ma terre natale. Rien que d’y penser, une larme se met à couler et je ne veux même pas l’essuyer, la toucher ou même la sentir ce qui ne ferait que la rendre réelle. J’aimerais tellement croire que cela n’est que le fruit de mon imagination, que ma douleur n’est qu’une illusion, mais c’est irréversible, je souffre en silence. Pour autant je ne compte pas partir surtout que je suis revenu uniquement à cause de l’invitation que j’ai reçu de mes cousines. D’autant plus que cette ville, ce royaume est rempli de mystères et surtout de secret, le mien. À la vue de l’invitation reçue par mes chères cousines Amélia et Sophia, je n’ai pas trop eu le choix, j’ai passé quelques coups de fils à mes cousines afin de leur dire que je revenais en ville. De suite, à la vue de ma réponse, elles étaient très émues, très heureuse et m’ont proposé de venir pour une année chez elles afin qu’on célèbre ensemble les fêtes de fin d’année et je ne me voyais pas refuser après tout ce temps sans s’être vus notamment depuis le jour que je suis partie à cause de la mort de mes parents dans un accident de voiture. Depuis ce jour, j’ai rencontré une merveilleuse femme du nom de Maria qui m’avait toujours considéré comme sa propre fille à Neverland. Aussitôt parlé de cette invitation, elle était très triste de ne pas me voir pour passer les fêtes de fin d’années avec elle, mais pourtant elle m’a encouragée et soutenue d’y aller comme toujours. Je m’en voulais de lui faire ça surtout de la laisser toute seule pour le réveillon de Noël, car c’est un peu comme un rituel depuis qu’on s’est rencontré, c’est le jour qui nous permet de nous remémorer tous les bons moments et nos souvenirs que nous avons passés ensemble. Mais, elle m’a prise dans ses bras en m’assurant qu’elle avait une proposition pour le réveillon de Noël et que je ne devais pas m’en faire pour elle. Elle serait en très bonne compagnie d’après elle et que je devais profiter de ma ville natale et de ma famille. Je ne savais pas ce qu’elle voulait dire par là, enfin si, elle espère que je trouve mon âme sœur même si que moi je n’étais pas prête pour cela, je veux dire je suis une jeune femme courageuse qui voyage dans le monde entier, belle mais qui écrit sur tout ce qu’elle voit et ce qui l’entoure dans mes heures perdues. Je suis un peu une écrivaine et je détiens un blog sur lequel je raconte mes ressentis du monde ou même donner des conseils à mes fans. Je suis même l’opposé de toutes les jeunes femmes du monde entier, je possède un secret en moi que personne ne pourra découvrir. Enfin, c'est ce que j’espère au plus profond de moi. Cependant, cette année, il m’est impossible de reporter ma venue au royaume de mes origines surtout que je ne voulais pas rendre triste mes cousines. La voix de l’hôte du train se fait entendre parmi mes diverses pensées et me stoppe dans mes réflexions ce qui me fait prendre conscience que nous sommes presque arrivées à la gare. - Attention mesdames et messieurs, nous entrons bientôt en gare, je vous prierai de rejoindre vos sièges et de profiter de la fin de ce voyage en vous souhaitant une bonne journée. Merci d’avoir choisi Epia pour vous guider jusqu’au magnifique royaume d’Arménia et bienvenue dans sa capitale Aldovia. Je souffle et porte une nouvelle fois un regard vers le paysage en prenant ma tasse de thé. J’apporte le récipient dans ma bouche et me délecte de l’odeur du thé encore chaud, les yeux rivés par le paysage. Je fais le point sur ce que je vais devoir faire dans les prochaines minutes à venir soit retourner à ma place, récupérer mes affaires ainsi que mes quelques valises une fois que je serais descendu du train et appeler mon oncle pour qu’il vienne me rejoindre et ceux rapidement dans la gare afin de revoir mes cousines. Me préparant à sortir du train, je regagne ma place, vérifie si je n’ai rien oubliée puis me dirige vers les portes d’ouvertures. Le train arrivé en gare, je me lève et me dirige vers les portes d’ouvertures d’où pour une fois je n’ai pas besoin de bousculer des personnes dans le wagon 6 étant celui d’où j’étais assise puisque cette fois-ci le wagon était vide. Les bras chargés, j’arrive à quai de la gare qui n’a pas tellement changé depuis ses nombreuses années. La gare se trouve dans des tons rouge bordeaux et de blanc étant aussi les couleurs du royaume. La peinture semble toujours fraîche et le marbre au sol où l’on peut apercevoir son reflet tinté de beige sans oublier les grandes colonnes en marbre qui pourtant date de si longtemps. La décoration ornée de souvenirs marqués de part et d'autre notamment par des cadres diverses de personnalités reconnu dans le monde ou de civiles photographiés à une époque. Malgré cela, ces décorations ont un mélange entre l’ancien temps et des temps modernes avec la présence d’appareils technologiques comme des écrans géants ou bien des distributeurs de nourritures. Je pense même que tout le pays se reflétera comme la gare Islandia d’Aldovia. A cette simple pensée, je me mets à sourire tout en m’avançant pour aller retrouver mes valises qui doivent se trouver dans un poste plus loin. Le simple fait que je n’ai pas à prendre mes bagages dans le train avant de sortir me fait songer que ce pays n’en ressemble à aucun autre. Il est unique. Dans un simple effort, je sors mon téléphone de ma poche afin d’envoyer un message à mon oncle. « Je suis arrivée à la gare, je m’apprête à sortir » Je range mon IPhone dans ma poche et relève le regard pour rencontrer mon oncle qui se trouve un peu plus loin avec une pancarte à l’effigie de mon nom Kiara Anderson. Je m’avance à ses côtés, il me regarde et me sourit de toutes ses dents. Je souffle exténuer lorsque j’arrive devant lui et me pose afin de reprendre ma respiration. -Bonjour Kiara, je suis content que tu sois là. J’espère que t’a fait un bon voyage et que cela ne t’a pas fatigué. Tes cousines ne demandaient qu’après toi, elles sont heureuses de te revoir. -Bonjour John, j’ai fait un très bon voyage malgré le fait que cela m’a épuisé et j’ai hâte de les revoir moi aussi. -Bien, je comprends. Tu as déjà récupéré tes valises ? -Non, je dois y aller. Nous y allons tous deux vers l’assistance afin de demander mes valises et après avoir montré mon billet ainsi que ma carte d’identité, je peux enfin récupérer mes valises, de suite mon oncle me propose de les emmener à la voiture de lui-même jusqu’à la maison. Évidemment, je lui en donne l’accès à mes bagages et nous nous rendons à l’extérieur. Une fois arrivée à la sortie, je prends une grande respiration comme si cela faisait des années que mes poumons s’étaient arrêtés, je souris et sors mes lunettes de soleil et commence à admirer les alentours. Malgré cet air froid, je me rends compte que mon pays n’est plus du tout le même qu’autrefois pour autant j’ai la forte impression qui me dit que rien n’a changé à Aldovia.