POINT DE VUE DE CÉLESTE
Je sortis de la maison en furie, une colère si intense brûlant en moi qu'elle semblait vouloir m'écorcher vive. C'était une chaleur familière, celle que je portais comme une armure dans mon enfance quand je n'obtenais pas ce que je voulais. Mais cette fois, ce n'était plus enfantin. C'était différent. C'était une rage viscérale d'adulte—celle qui naît de la trahison, de l'humiliation.
Contrairement à mon enfance, plus personne ne se précipitait pour m'apaiser en faisant tout ce que je demandais. Mes talons résonnaient sur le trottoir comme une ponctuation colère, se répercutant dans l'air frais du soir. Ce rythme n'était pas qu'un son—c'était la seule chose qui me rattachait à moi-même, me rappelant que j'avais encore du pouvoir, encore de la présence.
Je
