Je restai seule dans la cour. La lumière des lampadaires comme un projecteur illuminait le feu de bois qui cuisait le repas. Un parfum divin se cachait dans la vapeur qui montait jusqu'au ciel, faisant passer les petits-enfants des voisins à chaque instant près de moi. Ils me frôlaient presque avant de s'en aller et de revenir, puis de s'en aller de nouveau.
Plus tard, nous étions tous assis dans la cour, la lune plus belle que jamais. Grand-mère, sur son fauteuil roulant, alors que les parents étaient assis sur le long banc, l'un à côté de l'autre, comme un couple qui s'aimait, mais tout se voyait : ce n'était qu'une mascarade, une obligation qu'ils remplissaient, ils n'avaient pas d'autres choix.
Papa rota sans présenter aucune excuse ; on était habitué à cela. Il lui arrivait même de
