XXXVI Nicolas s’attendait sans doute à voir quelque chose d’étrange, mais non pas quelque chose d’aussi étrange que ce qui frappa sa vue. Au bout de la salle, il y avait deux jeunes gens, l’un très grand, l’autre très petit, tous deux, en costume de matelot, c’est-à-dire de matelot de théâtre, avec boucles, ceinturons et pistolets, rien n’y manquait. Ils se livraient à ce qu’on appelle sur l’affiche : un terrible combat, avec deux de ces sabres à garde couverte dont on se sert d’habitude sur les planches de nos boulevards. Le petit avait déjà pris l’avantage sur le grand, qui se voyait réduit à une situation critique. Ce duel à mort était surveillé par un homme gros et pesant, perché sur le coin d’une table, d’où il leur criait avec énergie de tirer plus d’étincelles du choc de leurs sabr