X-Resolution et trouble

1900 Mots
X- Résolution et trouble 3- Où va-t-il frapper prochainement ? 4- Comment fait il pour faire passer tout ça comme des suicides ?" Je mets une croix devant la première question et me concentre sur la deuxième. "Même s'il me serait impossible de découvrir et d'arrêter le psychopathe, il me faudrait au moins sauver des vies. Peut-être qu'il se lassera si j'arrive à déjouer ses plans à chaque fois. " Je ris jaune à ma dernière pensée. "Peut-être que le fait de déjouer ses plans va plutôt l'inciter à continuer et, je ne peux pas ne pas jouer croyant que cela l'arrêtera." Un soupire s'échappe de mes lèvres. Faire ce qu'on me demande ou pas, m'amènerait à empirer la situation ou non. Je ne suis pas dans la tête de ce mec. Jouer est la seule solution pour le moment. Et pour gagner, il faut que j'ai un peu d'avance ou au moins que je puisse vite me retrouver quand il m'appellera. Je déteste les devinettes mais, il va falloir me prendre au jeu. "Quel peut être le lien entre elles ?" Je me pose la question. La seule chose selon moi qui les relie est le fait que je les connaisse. Je ne pense pas qu'elles avaient un quelconque lien de parenté. Toutes les trois étaient originaires de différentes régions du globe. "Est-ce qu'il s'en prendrait alors à ceux qui étaient proches de moi ?" Je secoue la tête. Si c'était le cas, mes parents y seraient déjà passés. Je n'y comprends rien. A part moi, Raïssa, Amalia et Camilla n'avaient rien en commun. Me baser sur cette hypothèse pour deviner qui sera la prochaine proie ne sera pas si efficace finalement. Cependant, je note cette idée en reliant les trois noms au mien. "Après ça, où va-t-il frapper ? Et quand ?" Ne pas avoir de précision sur le lien entre les filles n'est pas la fin du monde. Je pourrai toujours avoir un aperçu du secteur dans lequel il opère et le délimiter. Mon GPS pourra m'être utile pour une fois. "Alors. Les trois accidents ont eu lieu à New-key. Ce dernier doit donc être son terrain de jeu? Fait il comme ces idiots dans les films? Peut-être bien. Et si ça se peut, il doit être tout près, caché quelque part. " Ce sont les conclusions auxquelles j'en suis venu pour l'instant. Savoir quand il m'appellera n'est pas très difficile. "Il y eu une semaine d'écart entre le premier appel et le second. Si je me base sur le dernier, le prochain appel serait pour le vendredi prochain. Cependant, je ne dois pas me leurrer. Il m'avait dit que c'était pour me punir; ce qui signifie que je vais recevoir un coup de fil lundi." La dernière question que j'avais noté me laisse perplexe. Je me demande vraiment comment il arrive à faire croire qu'il ne s'agissait à chaque fois que d'un suicide. "Que leur fait-il? De l'hypnose ?" Je mets un gros point d'interrogation devant la question 4 et déchire la feuille de l'agenda. "Seul lui, pourrais me le dire, sauf si j'arrive à découvrir sa méthode de pratique. Il a bien pu laissé des indices que j'ai loupé." Je me souviens alors de la marque de piqûre sur le bras d'Amalia. "Il les d****e, c'est ça? Il les d****e puis les manipule à sa guise?" Je déplie la feuille et note la nouvelle question devant la dernière. Je me demande quelle substance il doit utiliser sur elles. Pour ne pas repenser à mon cauchemars de tout à l'heure, je cogite encore et encore jusqu'à ce que le sommeil ait raison de moi. Une seule question trote dans ma tête pendant que je sombre. "Pourquoi moi?" ~Le lendemain~ Lorsque j'ouvre les yeux, quelques rayons de soleil traversent déjà le tissu presque épais des rideaux. Je me rends compte que je me suis endormi dans le fauteuil, mon papier dans la main. Je le serre pour ne pas le perdre. Ce matin, mon bien-être a pris la fuite. J'ai voulu me détendre hier et je continue d'en payer le prix depuis trois heures du mat. Je me lève pénible tel un papi durant ses derniers jours. Ma tasse de café gise au sol. Heureusement que j'en avais vidé le contenu hier sinon, j'aurais eu du boulot ce matin. Je la ramasse, la dépose dans la cuisine et monte prendre une douche pour me réveiller un peu. *** Il est midi dépassé quand je descends me faire un truc à bouffer. Une inspection de ma messagerie me révèle que je n'ai reçu aucun message de Mike. Il doit être occupé à prendre soin de sa sœur au point de m'oublier je suppose. "Pas de nouvelles, bonne nouvelle. dit-on. J'espère juste que Amalia va bien." J'envoie quand même un texto à mon ami pour avoir des nouvelles de sa sœur puis, mes écouteurs dans les oreilles, j'appuie sur la touche aléatoire de mon lecteur audio. Ironiquement, c'est Wake me up de Avicii qui gagne le gros lot. "J'aimerais beaucoup être réveillé de ce cauchemar mais, je ne pense pas que ce soit toi qui puisse m'aider, mon cher DJ". J'écoute la chanson tout en faisant des pâtes. D'habitude, je mange dehors durant la journée et commande des repas le soir ou ne mange pas. Mais, aujourd'hui, je préfère faire la cuisine. Les provisions qu'avait faites Camilla sont toujours là. Elle se chargeait de remplir un peu le frigo même si cela n'était pas nécessaire et jetait les aliments qui avaient atteints leurs dates d'expiration. Cette fille était géniale. Elle se souciait de mon bien-être et essayait de m'aider autant qu'elle le pouvait. Ça me fait drôle de penser à elle au passé. Les pâtes, ce n'est pas ce qu'il a de compliqué à faire; j'avais déjà vu Camilla à l'œuvre un jour quand j'étais resté à la maison pour raisons de santé. À mes pâtes, j'ajoute des tranches de tomates, de piments verts et d'oignons pour qu'il y ait un peu de goût. Sur le point de me mettre à table, je crois entendre le bruit de la sonnerie. J'enlève les écouteurs et constate que l'on sonne au portail. "Qui ça peut bien être ?" Je sors m'enquérir de la personne au dehors. À peine je dépasse la terrasse et pose le pied sur le pavé nous servant d'allée, que je saute et reviens en arrière. J'ai complètement oublié que nous sommes déjà juillet. La température est en hausse et de ce fait, que le sol de ciment serait aussi brûlant. J'ai envie d'aller prendre des chaussures mais, la sonnerie étant insistante, je fais un saut sur la pelouse à côté et part ouvrir. Un sourire étire mes lèvres quand le visage de Mike se retrouve en face de moi. Cependant, tout disparaît lorsque j'aperçois la mine qu'il fait. Le regard qu'il me lance à cet instant précis me fait froid dans le dos. "Qu'est-ce qu'il a ?" — Euh... Salut. Comment va Amalia? Il se rue sur moi sans que je ne comprenne pourquoi et m'assène une droite. Je tombe par terre, sonné. Ma lèvre inférieure est en feu et un liquide au goût métallique a atteint ma langue. "Je saigne. Mais qu'est ce qu'il lui prend?" J'essaie de reprendre mes esprits et de me lever . — Mais que fais tu, Mike? Qu'est ce... Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il se jette sur moi en faisant pleuvoir des coups sur mon visage, dans mes côtes... Mes mains devant moi, je me protège du mieux que je peux. — SALE ENFOIRÉ, crie mon agresseur. COMMENT T'AS PU OSER? Je me demande de quoi il peut bien parler. Je ne me rappelle pas lui avoir fait quoi que ce soit. D'où vient toutes cette colère que je lis dans ces yeux ? Pourquoi est il venu et pourquoi me frapper ? Il est possédé ou quoi? — Mike.... arrêtes... Je... ne... sais pas de quoi tu parles. Il s'arrête et je soupire intérieurement de soulagement. Mon ami rit jaune et redouble ses assauts. — NE FAIS PAS L'IDIOT. TU SAIS TRÈS BIEN CE QU'IL SE PASSE. J'AI FINI PAR SAVOIR CE QUE TU ES ET TU VA ME LE PAYER SAL FILS DE p**e. Je suis perdu. Je ne reconnais plus mon ami. Je ne sais pas de quoi il parle. Le ton qu'il emploie me fait mal au cœur. Celui que je considérais comme pote m'agresse et m'insulte de la pire des manières. J'en ai presque les larmes aux yeux. "Qu'as tu donc découvert à mon sujet et qui te fait maintenant te comporter ainsi à mon égard? Je ne comprends rien." Mike essaie de me donner un énième coup que je stoppe de justesse. Maintenant, c'en est trop. Il vient chez moi et m'agresse sans aucune explication et je suis là à subir tel un vulgaire gamin. Je ne vais pas me laisser faire. Il me doit des explications et pour en obtenir, je dois avoir le dessus sur lui, ami ou pas. À présent, je suis en très énervé et me découvre une force que je ne soupçonnais pas. J'arrive à lui donner un coup dans les côtes. Je ne sais pas me battre mais, avoir suivi des combats de boxe devrait m'aider. Mike gémit. J'en profite pour me soustraire le plus rapidement de son emprise. C'est maintenant à moi de me mettre au dessus de lui et de le frapper de toutes mes forces. À bout de force, je finis par me lever. Mike m'imite aussi mais avec plus de difficultés. Une fois sur pied, il passe une main sur sa bouche pour essuyer le sang qui s'y coule. Son visage est salement amoché. — Je ... ne ...sais... pas ce que tu as... contre moi. Tout ce que ...je ...peux te dire, c'est que je n'ai rien fait de mal. lui dis tout essoufflé. — Ne t'approche plus jamais de ma sœur ou t'es un homme mort. me lance t-il haineux avant de prendre la direction du portail. Je le tire par le bras pour qu'il reste et me donne des explications. Je comprends pas pourquoi il me menace de la sorte. Je n'ai rien fait à sa sœur; bien au contraire, je lui ai sauvé la vie. Alors, pourquoi est ce qu'il m'interdit de m'approcher d'elle ? Pense t-il que c'est moi qui ai agressé Amalia? — Explique moi au moins ... — Je n'aurais jamais dû te faire confiance. T'es prévenu. Il se dégage vivement, me pousse et s'enfuit. Ce mec est bizarre. Je sauve sa sœur, il me remercie et le lendemain, il me transforme en punching-ball sans raison et ne veux pas me dire pourquoi. Je m'asseois par terre. Mes phalanges me font souffrir, ma lèvre inférieure me brûle et le pavé recouvrant l'allée me chauffe les fesses. Je n'en ai rien à foutre cependant. J'ai trop de choses à mettre au clair dans ma caboche. "Est ce l'œuvre du psychopathe ?" Je me rappelle de ce qu'avait dit Amalia quand je l'avais retrouvée. "Tu m'avais dit que tu resterais avec moi. Pourquoi t'es parti ?" Je croyais qu'elle délirait. "L'inconnue se passerait il pour moi? Non. C'est impossible. À moins qu'il ne soit pas humain et qu'il puisse se transformer à sa guise." — Mais qu'est ce que je raconte? Le surnaturel n'existe pas.
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