Chapitre deux

2880 Words
Chapitre deux Aux grands maux Les grands remèdesCornouailles avril 1919 Colin Falmouth était assis à son bureau. Son ami et avocat lui faisait face. Il avait demandé à le voir afin de lui apprendre une nouvelle qui allait changer bien des choses. –Alors ? demanda Colin. Qu’avais-tu de si important à me dire, qui t’a fait venir de Londres ? Neville Sotheby émit un toussotement. Il ne savait pas vraiment comment annoncer la nouvelle. –Tu sais bien sûr que feu l’ancien vicomte avait été marié. –Oui, j’ai fait la connaissance de sa femme, lorsqu’il l’avait ramenée d’Allemagne. Colin revit en pensée cette belle Allemande, avec sa blondeur éclatante, qui avait joué avec lui et n’avait pas eu peur de se salir. Cette adulte qui avait ri avec lui comme une enfant. Il s’en souvenait très bien. Aussi la suite de l’histoire lui avait-elle fait un grand choc. –Alors voilà, elle a mis au monde une fille, qui légalement est la fille du vicomte. Il n’a jamais divorcé et l’enfant a été déclarée sous son nom. Colin surgit de son fauteuil en disant. –Quoi !! –Calme-toi, lui dit son ami, elle ne veut pas avoir droit à la fortune paternelle, elle en est pourvue de son côté. Non, il s’agit de sa mère qui vient de mourir, et qui t’a désigné comme son tuteur jusqu’à la majorité de sa fille. –Quel âge a-t-elle ? demanda Colin en fronçant les sourcils –Elle va avoir 20 ans, donc c’est l’affaire d’une année. Je suppose que sa mère attendait de toi que tu la présentes à la société pour lui trouver un mari. –Cela m’étonnerait fort, surtout après le scandale, lorsque son mari l’a chassée d’ici. Je ne pense pas qu’elle tienne à ce que le monde sache qu’elle a mis au monde une bâtarde. –Tu n’en sais rien, fit remarquer Neville. –Alors pourquoi mon oncle ne m’a-t-il jamais mis au courant de l’existence de cette fille, et pourquoi dans son testament ne lui a-t-il pas légué au moins une dot ? –Je ne sais pas, mais ce que je sais, c’est qu’on ne peut jamais vraiment savoir ce qui se passe dans la tête de quelqu’un d’autre. Crois-moi, j’en sais quelque chose. –Et que dois-je faire à ton avis ? –Il est clair que la jeune fille va devoir vivre avec toi. Au moins jusqu’à sa majorité. Tu as le choix, ou tu lui trouves un mari, ou tu engages un chaperon pour faire taire les mauvaises langues ou….. –Oui ? Quelle est ta dernière proposition ? –Ou tu l’épouses toi-même pour qu’elle puisse enfin vivre dans la demeure de ses ancêtres. –Tu n’es pas sérieux ! s’exclama le vicomte. Neville se laissa aller contre le dossier de son siège et regarda son ami dans les yeux. –Tu devrais te marier, tu vis comme un ermite ici depuis ton retour de la guerre. Il te faut un héritier. Et puis elle est seule au monde et a besoin qu’on s’occupe d’elle. Cela vous rendra service à tous les deux. Colin regarda par la fenêtre. Il ne voyait pas les arbres du parc en pleine floraison, ni le ciel bleu. Les mauvais souvenirs refaisaient surface. Il avait été pilote pendant la grande guerre et son avion avait été touché. Il s’en était sorti brisé et pratiquement défiguré. Il passa doucement les doigts sur la cicatrice qui commençait au milieu du sourcil gauche, partait au-dessus de sa paupière pour aller se perdre derrière le lobe de son oreille. Mais cela aurait pu être plus grave car son visage était encore séduisant. De plus, des éclats de métal étaient entrés dans sa jambe et il avait failli la perdre. Depuis il boitait. –Peut-être as-tu raison, dit-il après un certain moment. Après avoir encore parlé de choses et d’autres, Neville s’excusa pour aller se retirer dans sa chambre avant le dîner. Il avait besoin de voir certains papiers. Colin resta seul ; il devait digérer cette information. « Liselotte » ! Il l’avait beaucoup aimée. Il se souvenait d’une jeune femme blonde, qui riait volontiers. Il avait 10 ans à l’époque. Que s’était-il passé exactement à ce moment-là ? Il se l’était longtemps demandé. Toujours est-il que Liselotte avait disparu et on n’avait plus parlé d’elle. Le vicomte n’avait jamais parlé avec Colin de son mariage, il n’avait même jamais dit que sa femme avait eu une fille. Certainement qu’elle n’était pas de lui, sinon pourquoi n’aurait-elle pas grandi dans le château de ses ancêtres ? Colin se versa un verre de whisky et le sirota en regardant dehors. Bien sûr, en grandissant il avait appris le scandale qui s’était déroulé ici. La vicomtesse surprise en flagrant délit d’adultère par le mari. Mais il ignorait comment, avec qui, et dans quelles circonstances. Pourtant il ne pouvait pas s’imaginer la jeune et blonde Liselotte trompant ainsi son époux. Bien sûr il était encore un enfant, et donc moins apte à définir le caractère des adultes, mais son instinct lui soufflait que la jeune femme qu’il avait connue n’était pas capable de tromper ainsi l’homme pour qui elle avait abandonné son pays et sa famille. Un petit garçon entra en courant dans la pièce. –Regarde, regarde ! cria-t-il en lui montrant une feuille. J’ai dessiné Tonnerre ! Colin prit le dessin des mains du petit garçon et regarda ce qui devait représenter son étalon. Il félicita l’enfant en lui ébouriffant les cheveux. Il l’adorait même s’il lui rappelait son sentiment de culpabilité à cause de la mort de ses parents. La nourrice ne tarda pas à apparaître devant la porte. Elle fit une petite révérence et dit : –Milord, c’est l’heure du bain d’Anthony. Colin, qui avait mis le petit garçon sur ses genoux, lui dit tendrement en le posant par terre : –Allez, mon petit, va avec ta nanny. Et le petit garçon trottina vers sa gouvernante qui lui prit la main. Avant de partir, il fit à celui qu’il considérait comme son père un petit signe de la main. Colin alla se chercher un cigare puis s’assit dans son fauteuil derrière son bureau et le fit tourner vers la fenêtre. La nuit commençait à tomber, les ombres descendaient sur le paysage. Au loin on entendait les vagues s’abattre contre les rochers. Et d’un coup, tous les souvenirs revinrent à la surface. Lorsque la guerre avait débuté, il était un jeune homme plein d’idées héroïques. Il voulait se battre pour son pays. Il voulait surtout prouver sa valeur. C’était le début de l’aréométrique. On cherchait des hommes courageux prêts à s’élancer dans le ciel. Il fut l’un d’entre eux. Il apprit à piloter ces engins, et jamais il ne s’était senti aussi libre qu’au moment de s’élancer dans le bleu du ciel. C’était… grisant. Seulement il y avait toujours deux hommes dans un avion : un pilotait tandis que l’autre actionnait la mitrailleuse ou photographiait des installations ennemies. C’est comme ça qu’il fit la connaissance d’Anthony Bradshaw. Il était orphelin et avait dû se battre pour arriver à ce poste. Mais il avait un caractère gai, il aimait rire et c’était toujours lui qui s’occupait du moral des troupes. Il profitait de chaque instant, savait s’amuser de tout. Peut-être inconsciemment savait-il qu’il allait mourir jeune, même s’il vivait comme s’il était éternel. Colin l’avait ramené chez lui lors d’une permission et lui avait présenté sa sœur, Catherine. Mon Dieu, comme ils étaient proches l’un de l’autre, ayant perdu très tôt leurs parents ! Il s’était donné comme devoir de veiller sur elle. Au moment où il était parti à la guerre, elle vivait chez une vieille tante. Elle était si jolie, des cheveux roux qui donnaient l’impression d’être enflammés lorsque le soleil la caressait. Des yeux bleus, presque transparents, où on avait l’impression de se noyer. Elle ne parlait pas beaucoup, elle était timide de nature, mais tellement aimante, se pelotonnant contre lui, quand il lui racontait des histoires. Elle avait un rire si clair et charmant comme des notes de cristal. Elle était faite pour être aimée. Lorsqu’elle rencontra Anthony, ce fut le coup de foudre. Colin fut le spectateur de cet amour qui grandissait entre les deux êtres qu’il chérissait le plus. Six mois plus tard, ils étaient mariés. Ils ne se voyaient pas souvent, mais s’écrivaient des lettres enflammées. Anthony faisait des projets pour l’après-guerre. Mon Dieu comme tout cela était loin ! Et puis ce fameux jour, ils survolaient les lignes ennemies quelque part en France, et ils tombèrent nez à nez avec un Fokker qui les prit en chasse. Anthony le canarda mais le manqua de peu, et lorsque l’ennemi riposta, il toucha le moteur et la tête d’Anthony. Celui-ci mourut bien avant que l’avion s’écrase sur la terre de Somme. Colin se réveilla dans une infirmerie française. Et là il apprit la mort de son ami. Depuis il traînait ce sentiment de culpabilité parce qu’il n’avait rien pu faire afin d’éviter ce désastre. Quand Catherine apprit le décès de son mari, quelque chose cassa en elle sa joie de vivre. Même l’enfant qu’elle portait ne put la sortir de cet état dépressif qui s’abattit sur elle. Peut-être que s’il avait pu rentrer plus tôt, aurait-il pu la soutenir. Mais il se remit très lentement, ses blessures étaient multiples, il avait failli perdre son œil et sa jambe. Et lorsqu’après six mois d’hôpital, il revint en Angleterre, ce fut pour assister à l’agonie de sa sœur, qui mourut après avoir mis son bébé au monde. Avant qu’elle ne pousse son dernier soupir, elle lui avait fait promettre de s’occuper de son enfant. Il fut démobilisé et il vint s’installer au château. L’ancien vicomte était mort depuis quelques semaines, suite à un accident de cheval. Et il avait dû se reconstruire. Ce fut dur de supporter le poids de la douleur de la perte des êtres qui lui étaient chers. Peut-être qu’il se serait laissé aller, s’il n’y avait pas eu son neveu. Et puis les gens du domaine comptaient sur lui. La plupart des hommes étaient partis à la guerre ; il ne restait que les adolescents et les vieux. Il avait trouvé une nurse pour Anthony et il s’était attelé à la tâche. Mais il voyait toujours sa vie comme un long tunnel où il n’y avait aucun espoir de voir poindre la lumière au bout. Il se mit à soupirer, l’horloge sur la cheminée se mit à sonner sept coups. Il se leva péniblement, il fallait monter se changer pour le repas du soir. Dans sa salle de bains, il vit ses cicatrices sur son corps, et comme toujours, il serra les dents. Il ne pouvait rien y changer. Il n’avait pas de valet, il voulait se prouver qu’il pouvait se débrouiller par lui-même. Peut-être aussi voulait-il prouver aux autres qu’il n’était pas un infirme. Il retrouva Neville dans la salle à manger. Ce dernier remarqua tout de suite que son ami avait, comme souvent ces derniers temps, combattu les fantômes du passé. Il se demandait comment faire pour l’aider à vaincre ses démons. Quelquefois, il se sentait un rien coupable, lui qui n’avait pas connu la guerre sur le terrain et s’était contenté de rester dans la bonne vieille Angleterre à servir son pays assis dans un bureau. –Alors mon vieux, quelle est la marche à suivre ? demanda-t-il. Colin se passa la main dans les cheveux, avant de servir à son homme de loi un apéritif. –Je pense qu’il faudrait faire venir la jeune fille dans les prochains temps. Et puis voir à quoi elle ressemble, si elle peut s’adapter à notre monde. –Tu penses qu’elle pourrait être laide et te faire honte ? –Non, je suis sûr qu’elle sera belle. Sa mère l’était et je ne puis imaginer qu’un être ressemblant à un ange puisse mettre au monde un enfant qui ne soit pas beau. Non, je ne connais pas le caractère de cette fille, je ne sais même pas si elle est réellement celle de feu l’ancien vicomte. Et puis il faut tenir compte d’Anthony, il lui faudrait une mère aimante. Quant à moi, je n’ai pas tellement besoin d’une épouse, puisque j’ai un héritier. Neville prit une gorgée de son breuvage puis regarda son ami, qui doucement faisait tourner le liquide dans son verre. –Si, tu as besoin d’une femme, quelqu’un qui t’aime, qui te soutienne, et qui t’aide à combattre les vieux dragons. Colin sourit à son ami. –Vraiment, je croyais que c’était aux hommes de combattre les dragons des dames de leur cœur. –Pourtant je maintiens que tu auras besoin de quelqu’un. Remarque, c’est vrai que tu ne sais rien sur cette demoiselle. Mais je vais te dire ce que moi j’en sais. À ce moment, une soubrette entra dans la pièce en poussant un chariot où était posé le dîner. Les deux hommes prirent place à la table et se laissèrent servir. On n’entendait plus que le cliquetis des couverts. Lorsque la jeune fille fut sortie, Colin remplit leurs verres de vin rouge, avant de reprendre. –Alors, que sais-tu donc de cette jeune personne ? Neville mastiqua consciencieusement tout en observant son ami. Puis il répondit : –Elle s’appelle Hannelore et elle porte le nom du vicomte, Howard. Elle est une héritière en puissance, puisque son grand-père, qui fut un grand homme d’affaires, laissa une fortune non négligeable. Elle va fêter ses 20 ans le 18 mai prochain. Elle a toujours vécu à Rostock, élevée par sa mère et le frère de celle-ci, Wilbert Husedom, décédé en 1916 lors de la disparition de son sous-marin sur lequel il était un officier. Cela fut un rude coup pour sa mère, qui à partir de cet instant tomba malade. Elle ne s’en remit plus vraiment, et ces dernières années, elle était plus souvent alitée. Il faut dire que sa fille la soignait, aidée en cela par sa vieille marraine. Toujours est-il, qu’après la guerre, Liselotte Howard a pris contact avec moi. Comme tu sais, j’ai repris le cabinet de mon père qui s’occupait comme moi des affaires du vicomté. Donc, disais-je, elle m’écrivit, me confiant qu’elle se faisait du souci pour sa fille, et me demandant de m’occuper de cette affaire le jour où elle ne serait plus. Je pense aussi que l’annonce de la mort de son époux a dû lui faire un choc énorme. Pendant un certain temps, nous avons échangé une correspondance assidue. C’est comme ça que j’ai appris peu à peu à connaître à travers ses lettres, le caractère de la mère et de la fille. –Cher ami, on peut faire dire beaucoup de choses à des mots, lui répondit Colin. –C’est vrai, tu as raison, mais on ne peut pas vraiment masquer son être réel quand on écrit souvent à la même personne. (Neville soupira un peu.) J’avoue que l’annonce de sa mort m’a rendu quelque peu triste. Elle semblait être une personne tout à fait exceptionnelle. Colin regarda pendant un moment son assiette puis il leva les yeux sur son ami. –Je l’ai connue quand j’étais un petit garçon ; elle était si douce et si tendre. En la regardant, on avait l’impression qu’un rien aurait pu la briser. Je n’ai jamais vraiment compris ce qui s’était passé. Et le vicomte ne m’en a jamais touché un mot. –Tu ne trouves pas ça un peu bizarre ? lui demanda Neville. –Hum ! C’est vrai, il s’est sûrement passé des évènements dont je n’ai aucune connaissance. Bien sûr, il y eut un scandale, il paraîtrait que le vicomte avait pris sa femme en flagrant délit d’adultère et qu’il l’a chassée derechef. Il était aussi question d’un duel manqué mais je ne sais pas qui était ce supposé amant. –Ah ! répondit Neville, en prenant son verre, tu ne crois pas qu’elle ait pu tromper son mari ? –Non, je n’arrive pas à me l’imaginer, elle semblait tellement éprise de lui, que j’ai peine à croire à cette histoire. D’un autre côté, j’étais un enfant et donc je ne pouvais pas mesurer la profondeur des sentiments des adultes. –Tu te trompes, je suis sûr qu’un enfant sent beaucoup mieux ces choses-là que les adultes, qui prennent souvent trop en compte des éléments extérieurs. –Oui peut-être as-tu raison. Mais cela ne m’explique pas pourquoi le vicomte ne m’a jamais parlé de sa fille. Après tout, elle porte son nom, et il n’a jamais divorcé de Liselotte. –Juridiquement, elle aurait eu droit à quelque chose lors du décès de son père, ne serait-ce qu’une dot. C’est ce qui m’a étonné. Il ne lui a vraiment rien légué. –Oui, maintenant que tu le dis, je trouve cela curieux, si vraiment elle était sa fille, il aurait pu s’occuper d’elle, aller la voir, ou même la faire venir quand elle était enfant, et surtout m’en parler. Si elle ne l’est pas, pourquoi lui a-t-il donné son nom ? –Donc en résumé, nous pensons la même chose : elle est bien la fille de feu le vicomte, et c’est pourquoi, il faut réparer le préjudice que lui a infligé son père. Si elle ressemble un tant soit peu à sa mère, il ne te serait donc pas trop pénible de l’épouser. –Mais est-ce qu’elle sera d’accord ? –Pourquoi non, tu es vicomte, tu es riche. –Mais il y a des paramètres que tu n’as pas pris en compte. –Ah, oui ? Lesquels ? –Premièrement, elle est riche, donc elle n’aura pas besoin de mon argent. Deuxièmement, elle a toujours vécu en Allemagne, et ne voudra pas forcément s’expatrier pour mes beaux yeux, ce qui m’amène au troisièmement, mon aspect physique n’est pas des plus réjouissant et notre différence d’âge peut jouer aussi. Elle aurait peut-être envie d’un mari plus jeune, et valide, plutôt que de s’encombrer d’un invalide et d’un enfant. –Voyons Colin, tu n’es pas repoussant, au contraire, si tu ne t’étais pas enterré à la campagne depuis ton… accident, tu aurais certainement remarqué que ton aspect ne repousse aucunement les jeunes filles. La preuve en est de cette demoiselle qui vient te voir de temps en temps, quel est son nom déjà ? –Elle s’appelle Charlotte Rutledge, c’est la fille du juge de paix. Mais je ne pense pas qu’elle vienne ici pour moi, je crois plutôt qu’elle s’ennuie. –Tut, tut, tu te sous-estimes. Et puis Hannelore est à moitié Anglaise, elle aura peut-être envie de connaître ses racines paternelles. –Tu oublies qu’elle aura un sérieux handicap à son arrivée ici. –Lequel ? –Elle est Allemande, nous sortons d’une guerre contre eux, et une guerre assez féroce. À cause de ça on la regardera de travers, et aussi parce qu’elle est la fille de Liselotte, et que les gens se souviennent encore du scandale et auront des doutes sur sa parenté avec le vicomte. –Oui tu as peut-être raison, ce ne sera pas facile de l’amener dans le monde, raison de plus pour que tu l’épouses, car tu auras du mal à lui trouver un mari convenable. Colin secoua la tête en regardant son ami. Décidément ce dernier ne lâchait pas prise. –Tu oublies mon cher qu’elle pourrait très bien épouser un homme de bonne famille en Allemagne. –Tu n’y penses pas, répondit Neville d’un air choqué, l’Allemagne est au bord du gouffre, elle a laissé les meilleurs de ses éléments sur les champs de bataille. La plupart sont ruinés ou n’ont pu sauver grand-chose. Si elle épousait un Allemand, elle aurait de grandes chances d’avoir affaire à un coureur de dot.
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