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De l'ombre à la lumière

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Blurb

Maya a toujours tout fait pour être invisible aux yeux de tous et jusqu'à présent elle a très bien réussi. Seul quatre personne connaissent son existence. Sa soeur et son partenaire qui l'ont accueilli à la mort de ses parents ainsi que l'Alpha et la Luna de leur meute.

Elle a même réussi à éviter de rencontrer son partenaire, depuis qu'elle est en âge de le trouver.

Comment réagira-t-elle si elle ne peut plus éviter son partenaire? Comment réagira-t-elle lorsque, bien malgré elle, elle deviendra le centre d'attention de toute leur meute.

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Chapitre 1
    Crescent moon peaks.  Ne cherchez pas ce nom sur aucune carte, vous ne le trouverez pas.  Montagne perdue au milieu de nulle part, inconnue de tous, si ce n'est de notre meute.  C'est ce qui nous a toujours protégé.  Forêt à perte de vue, c'est l'endroit idéal pour quiconque souhaite se faire oublier.  Du moins si la meute ne le souhaite pas, c'est mon voeu le plus cher.     Je n'ai pas toujours été asociale, vous pouvez me croire.  Lorsque vous êtes un enfant de cinq ans,  qui par je ne sais quel miracle, peut se transformer à volonté sous sa forme de loup et bien cela attire beaucoup d'attention, plus que l'on en souhaite.  Surtout lorsque la moyenne d'âge normale pour une première transformation est situé autour de dix à douze ans.     En plus de l'attention, ça attire beaucoup de pression de la part des autres.  On s'attends alors à beaucoup de votre part, trop même.  Donc après la mort de mes parents, lorsque je n'avais que six ans, je suis venue habiter avec ma soeur ainée.  Celle-ci vivait avec son partenaire, ici, à Crescent moon peaks.  Ma soeur ignorait que je pouvais déjà me transformer, puisqu'elle n'habitait plus avec nous.  Elle a quittée la maison lorsque j'avais quatre ans.       Alors moi, Maya Dixon, j'ai décidée de tout recommencer à zéro et d'être celle que personne ne voit.  Jusque là, je m'en suis bien sortie.  J'aurais bientôt vingt ans et personne ne sais que j'existe, en dehors de quatre personnes.  Ma soeur, Carolanne et son partenaire, Max, ainsi que notre Alpha et notre Luna.  À l'exception d'eux, pour les autres je suis totalement invisible et ça me va très bien ainsi.     Ma soeur a de la peine pour moi car elle se dit que je ne trouverai pas mon partenaire à agir de la sorte.  Ce qu'elle ne sait pas c'est que je ne tiens pas particulièrement à le trouver.  Pourquoi voudrais-je qu'une autre personne soit dans ma vie?  Elle est suffisamment peuplé à mon avis.  Pourquoi demander plus lorsqu'on se satisfait déjà de ce que l'on a?        Et comment fait-on pour devenir invisible?  C'est très simple.  Vous demandez à faire votre scolarité à la maison.  Ceci évite d'avoir à fréquenter les gens de notre âge.  Les entraînements comment fait-on pour les éviter?  On ne les évitent pas.  On convainc seulement son beau-frère de nous entraîner au combat à la maison.  Lorsque votre beau-frère se trouve être le Bêta de la meute, c'est toujours un plus.  Bref, on fait tout ce que l'on peut pour rester à la maison et ne pas en sortir.  Lorsque je n'ai pas le choix, un joli chandail à capuche fait très bien l'affaire pour se cacher.     Malheureusement pour moi, ce soir, je ne peux éviter de sortir.  Ma soeur a décider de cacher tous mes vêtements et de les prendre en otage.  Elle menace d'y foutre le feu si je fais quoi que ce soit pour ne pas être présente à la cérémonie de ce soir.  Je dois être habillée selon ses exigences, donc elle a déposée une tenue qui m'attends sur mon lit.  Selon elle, la cérémonie de ce soir est capitale pour l'avenir de la meute du croissant de lune.  Tous doivent être présent.  Ce qui, malheur à moi, m'inclus.       En ce moment, je suis cachée dans un placard de la maison à espérer très fort avoir camoufler suffisamment bien mon odeur pour qu'elle ne me trouve pas.  Une cérémonie en l'honneur du fils de l'Alpha, personne ne remarquera mon absence.  L'attention de la  meute toute entière sera tournée vers l'apollon de ses dames, qui est toujours à la recherche de sa partenaire.  Je paraphrase ma soeur, car je n'ai absolument aucune idée de ce que le fils de l'Alpha peut avoir comme apparence.  Il pourrait très bien avoir l'apparence d'un vieux jésuite près de la retraite que ça ne changerais rien pour moi.  Ne pas le connaître ne manque pas à mon éducation.  Je me présenterai à sa cérémonie d'intronisation et puis voilà, on en parle plus.  Elle devrait bien avoir lieu d'ici quelque année.  Pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'il revienne?  Il ne pouvait pas rester où il se trouvait.  "Tu crois que l'on va réussir à s'en sortir, Ebony?" Ebony est ma louve intérieure.  Celle qui a décidée qu'à cinq ans, j'étais capable de la gérer.  Le truc à savoir sur les loups garou, c'est que nos loups intérieurs ont leur propre personnalité et état d'âme, très distincte de la notre.  Donc, ce n'est pas toujours la joie, mais j'adore ma louve.  "Tu peux toujours rêver."  Me répond Ebony, complètement désintéressée par ce qui se passe. "Un peu de soutien, de support morale ne te tueras pas.  J'espère que tu le sais."  Elle  peut vraiment m'exaspérée par moment.  "Il n'y a aucune certitude alors je ne souhaite pas me risquer.  Débrouille-toi seule."  Me rétorque Ebony. Je soupire tellement elle me décourage, cette chère Ebony.  J'ai sûrement fait trop de bruit, car l'instant suivant, la porte du placard dans lequel je me cache, s'ouvre.  Je peux maintenant admirer la furie de ma soeur dans toute sa splendeur. "Maya Dixon!  Sors de ce placard et prépare-toi.  Tu vas nous mettre en retard et faire mal paraître Max auprès de l'Alpha."  Me hurle ma soeur.     Lorsqu'elle est dans cet état, il n'y a rien à faire.  Vaut mieux obéir, si on ne souhaite pas perdre un membre.  Résignée, je sors de mon placard et me dirige vers ma chambre. "Prend le temps de te doucher, tu empestes."  Ajoute-t-elle avant de disparaître de mon champ de vision. Avant de franchir le seuil de la porte de ma chambre, je vois Max qui sort de la sienne, situé juste à coté de la mienne.  Il me regarde et me sourit. "Qu'est-ce que tu as encore fait cette fois?  J'ai l'impression que Carolanne est prête à partir en guerre."  Demande-t-il par simple curiosité, un air amusé sur le visage. "Je me suis cachée."  Je réponds simplement en haussant les épaules.     Il s'esclaffe et il poursuit son chemin.  J'adore Max.  C'est un grand gaillard, un peu balourd mais sympathique.  Il est l'opposé de ma soeur en tout point.  Carolanne est toujours très soignée.  Ses longs cheveux blond sont toujours très bien coiffés, aucune mèche qui ne dépasse.  Max, lui a les cheveux noirs, toujours en bataille.  Je crois que même les peignes ont renoncé à faire quoi que ce soit pour sa tignasse.  Carolanne est grande et élancée.  Elle pourrait facilement passer pour une ballerine avec ce genre de silhouette. Max, même lorsqu'il est bien habillé porte toujours un morceau de vêtement qui possède un trou.  Ça rends ma soeur folle, à chaque fois.  Aujourd'hui, je constate que ce sont ses bas qui possède l'éternel trou. À contre coeur, j'entre finalement dans ma chambre.  Mon havre de paix.  Sans être extrêmement grande, ma chambre possède suffisamment d'espace pour tout ce que je possède et ce dont j'ai besoin.  Un lit double avec une douillette noire, tout ce qu'il y a de plus banal, un bureau en bois teint sur lequel se trouve mon ordinateur et de chaque coté, deux meubles de bibliothèque dans le même ton que mon bureau.  Mes bibliothèque sont pleine à craquer de livres de toute sorte.  Une petite table de chevet en verre trempé où se trouve mon réveil matin.  Un placard pour ranger mes vêtements ainsi qu'une commode complète le tout.     Je remarque la tenue que ma soeur a déposée sur mon lit.  Une robe noire, moulante, avec un décolleté qui me semble plutôt plongeant.  Une paire de talon de la même couleur que le robe et une veste en laine légère blanche qui devrait descendre jusqu'à mes genoux.  Je suis dégoutée.  Il n'y a aucun moyen que je puisse passer inaperçue dans cette tenue. "Tu te fous de moi, Carolanne?"  Je hurle espérant que ce soit une mauvaise blague de la part de ma soeur.  "Active-toi, je vais devoir te coiffer et te maquiller."  Je l'entends me hurler sa réponse de l'autre bout de la maison.      J'ai vraiment l'impression que ma soeur tente par tout les moyens de faire de  cette journée un véritable enfer pour moi.  Je me sens également désolée pour elle.  Elle aurait fait une formidable mère.  Malheureusement, elle a su très tôt qu'elle ne pourrait pas avoir d'enfant.  Elle aurait méritée d'avoir une mini version d'elle avec qui partager son goût pour la mode.  Au lieu de ça, elle m'a eu, moi la jeune femme antisociale qui n'aime pas la mode, le maquillage ou même papoter tout simplement.  Je lui serai toujours reconnaissante de m'avoir accueillie après la mort de nos parents. "Si, dans cinq minutes, tu n'es pas douchée, je te préviens, je viens te laver moi-même."  M'informe Carolanne par le biais de notre connexion mentale.  Son ton de voix ne laisse aucune place au doute.  Elle est très sérieuse.  Je crois bien avoir épuisé toute les chances dont je disposais pour aujourd'hui.  L'idée que ma soeur entre dans ma chambre pour me pousser dans la douche et me lave elle-même ne m'attire pas particulièrement.       Je me dévêtis pour ensuite prendre une douche rapide dans la salle de bain attenante à ma chambre.  Alors que je sors  pour retourner à ma chambre, une serviette enroulée autour de moi, je peux voir ma soeur qui m'attend, une brosse à cheveu dans une main et dans l'autre, une trousse de maquillage.  "J'aimerais bien pouvoir m'habiller sans avoir de public."  Je dis à Carolanne qui semble s'impatienter par mon manque de motivation. "Deux minutes."  Lance-t-elle en me montrant le nombre de doigt correspondant à son exigence apres avoir déposé sa brosse et sa trousse sur mon bureau.  Elle quitte ensuite la pièce en refermant la porte derrière elle.         Je regarde encore une fois la tenue sur mon lit.  Ces vêtements me font l'effet d'être des instruments de tortures. Je remarque quelque chose près des vêtements.  Deux ronds en silicone de couleur peau, qui semble avoir une bande adhésive.  À quoi ça peut bien servir?  J'enfile la culotte en dentelle noire que ma soeur a également choisie pour moi.  Une fois la robe sur moi, j'ouvre la porte à Carolanne.  Je n'aime vraiment pas cette robe.  Elle colle sur mon corps comme une deuxième peau.  Le décolleté en V de la robe me va jusqu'au nombril.  Ça me rends extrêmement mal à l'aise.     Aussitôt que ma soeur entre dans ma chambre, elle constate que les ronds de silicone sont toujours sur mon lit.  Elle va les chercher pour revenir ensuite se placer devant moi.  Sans un mot, elle ouvre un côté de la robe, découvrant l'un de mes seins par la même occasion, place un des ronds sur mon sein, remonte légèrement celui-ci, pour ensuite appliquer la bande adhésive sur ma peau et replace la robe correctement.  Elle répète le processus de l'autre côté.  Je suis choquée et sans voix. "Ça s'appelle un soutien gorge adhésif."  M'informe-t-elle en me guidant vers la chaise de mon bureau, pour aussitôt commencer à me coiffer.     Lorsqu'elle a terminé, mes longs cheveux noirs retombent en magnifique boucles qui encadrent mon visage et descend jusqu'au milieu de mon dos.  Pour ce qui est du maquillage, elle s'applique à rehausser mon teint naturel.  Un peu de crayon pour mes yeux et un rouge à lèvre rose très pâle. "Et voilà!"  Dis Carolanne, une pointe de fierté dans la voix, en me tapotant légèrement les bras.  "Termine de t'habiller et viens nous rejoindre à la voiture.  Nous partons dans cinq minutes."  Alors qu'elle s'apprête à sortir de ma chambre, elle s'arrête et se retourne vers moi.  "Tu es magnifique, Maya.  Une vraie beauté."     Je lèves les yeux au ciel, mais son compliment me touche énormément.  Carolanne rit de ma réaction et quitte pour aller rejoindre Max.  J'enfile la veste de laine blanche et je regarde les talons.  Je les prends dans ma main.  Il est hors de question que je me tue en me rendant à la voiture.  Je vais donc rejoindre Max et ma soeur à la voiture.     Le trajet  en voiture jusqu'à la salle communautaire n'est pas très long à partir de la maison.  Quelque minute tout au plus.  L'Alpha a décidé que cette salle était l'endroit idéale, compte tenu du fait que c'est le seul endroit suffisamment grand pour contenir tout les membres de la meute.  Il y a beaucoup  de voiture dans le stationnement à notre arrivée.  Plus de la moitié de la meute est déjà sur place.  L'un des avantages d'être le Bêta de la meute, c'est que Max a une place de stationnement réservé pour lui.     Une fois stationné, nous sortons de la voiture.  Max vient se placer à ma gauche tandis que Carolanne se place à ma droite.  Les deux posent une main sur mon dos pour me pousser à avancer.  Je les regarde tour à tour et je leur souris. "On a fait acte de présence, maintenant on peut repartir, non?"  Je tente le coup en me retournant pour remonter dans la voiture.  Aucune retraite possible.  Leurs mains me bloque le passage.  Max éclate de rire.  Plusieurs personnes se retournent mais lorsqu'elles constatent que ce n'est que Max, elle reportent leur attention ailleurs. "Bel essais, Maya."  Déclare Carolanne.  "Mais il est hors de question que tu y échappes ce soir.  Nous devons nous assurer que ton partenaire soit de la meute ou non.  Tous les jeunes hommes sans partenaire seront ici ce soir." "Donc cette robe et le maquillage c'est pour qu'il ne me rejette pas?"  Je lui demande réellement curieuse de connaître son raisonnement.  "Tu ne crois pas qu'il va demander un remboursement lorsqu'il se rendra compte que tu l'as arnaqué?"     Max étouffe un rire.  Ma soeur, par contre n'a pas vraiment l'air d'apprécier mon commentaire emplit d'esprit et d'humour.  Elle me fusille du regard.  Cette histoire de partenaire lui tient beaucoup trop à coeur.     "Si tu tiens à te débarrasser de moi, tu n'as qu'à me le dire.  Je peux très bien aller vivre ailleurs.  Pas besoin de me trouver un partenaire pour ça."  Je ne peux pas m'empêcher de la piquer au vif.  Même si elle a rempli le rôle de mère pour moi, une grande partie de ma vie, elle n'en reste pas moins ma soeur pour autant.  Comme toute petite soeur qui se respecte je me dois de remplir mon rôle de temps à autre.  Celui de lui taper sur les nerfs royalement. "Max fait quelque chose."  S'exaspère Carolanne. "Ses arguments ne manque pas de logique Carolanne."  Réussit-il à dire entre deux rires. Plus nous nous rapprochons de l'entrée de la salle, plus Max et ma soeur doivent me tirer vers l'avant.  Ma soeur qui commence à manquer de patience, s'arrête pour me faire face. "Pense à tes vêtements."  Me dit-elle, un sourire victorieux sur les lèvres. Je cesse de lutter contre l'inévitable à contre coeur et je les suis à l'intérieur.  Je me sens immédiatement comme un écureuil face à un renard.  Les jeunes homme sans partenaire me reluquent tous de la tête au pied.  Leurs regards ne laissent aucun doute sur les pensées qui les habitent.  Ils me déshabillent tous du regard, ce qui me rend extrêmement mal à l'aise et consciente des vêtements que je porte.  Je maudis ma soeur intérieurement pour son choix de tenue.  À cet instant précis, je la déteste profondément.  À cause d'elle, les dix-huit dernière années où je me suis efforcée d'être invisible aux yeux des autres, viennent de s'effondrer.  Ce qui me console c'est qu'ils ne me reconnaîtront sûrement pas dans mes vêtements ordinaire. "Tu peux toujours courir.  Ils connaissent notre odeur maintenant."  Me fait réaliser Ebony.      Décidément, cette journée ne pourra pas être pire.  Encore une  fois, la vie s'est chargé de me prouver que je me trompais.  Les choses ont effectivement empirées.  À cause de l'attention de tous les jeunes hommes me portaient, les jeunes femmes sans partenaire ont décidées que je devenais la cible à abattre.  Aussitôt que Max ou Carolanne, ne se trouvaient pas près de moi, l'une d'entre elles tentait de me faire trébucher, inventait toute sorte de rumeur à mon sujet et faisaient en sorte que je l'entend.  On se dépêchait à prendre la nourriture que je m'apprêtais à prendre sur la table de buffet.  On m'a bousculée.  L'une d'entre elles a même renversée son verre d'eau sur moi.       Et jusque là, aucun signe de vie de la part du fils de l'Alpha.  Qu'attendait-il pour arriver que je puisse partir d'ici?  Pas très respectueux de ne pas se présenter à une soirée en notre honneur, si vous voulez mon avis.  Si c'est ça le futur Alpha de la meute,  une personne qui ne se soucie pas de faire perdre son temps aux autres, je plains la meute. "Est-ce que l'on peut partir? J'en ai assez."  Je m'informe auprès de ma soeur en utilisant le lien mental.  Je suis épuisée, frustrée, j'ai mal aux pieds et je me sens à deux doigts d'exploser après avoir encaisser tout la soirée. "Nous partirons dès que Max aura rencontrer le fils de l'Alpha.  Celui-ci n'est toujours par arrivé d'ailleurs."  Me répond Carolanne.  Je devine qu'elle est aussi agacée que moi par l'absence que notre futur dirigeant. "Dis-moi au moins que tu as apportée des vêtements pour me changer.  J'en ai marre de me faire déshabiller du regard d'un côté et me faire harceler de l'autre.  Si mon partenaire était ici je l'aurais déjà trouver." "Qui te harcèle?"  Je peux immédiatement sentir l'instinct maternel de ma soeur prendre le dessus. "Les autres filles tente de me faire peur et honnêtement, je suis à deux doigts de leur défoncer la gueule."  Ma soeur peut sentir à quel point je suis près de perdre patience. "Dans le coffre de la voiture."  Finis par céder Carolanne.  Elle ne veut pas que je crée de scène.  "Tous tes vêtements y sont."     Sans perdre un seul instant, je file à l'extérieur, directement à la voiture de Max.  Fidèle à lui-même, celui-ci n'a pas verrouillé sa portière.  Je l'ouvre et me penche pour appuyer sur le bouton d'ouverture du coffre de la voiture.  Alors que je me prépare à fermer la portière, je sens une main se poser sur l'une de mes fesses.  Ça en est trop, la coupe est pleine.     Sans prendre le temps de vérifier qui a eu le culot de m'agripper ainsi sans mon autorisation, je me retourne et le saisit à la gorge.  Je le soulève ensuite du sol.  Mes yeux ont complètement noirs, je le sais.  Je sens Ebony sur le point d'émerger.  Mes ongles ont été remplacés par des griffes acérées.  Je peux voir la surprise et la peur dans le regard du garçon qui se trouve devant moi. "Ne me touche plus jamais sans mon autorisation."  Je l'avertis avant de le repousser en le laissant tomber au sol.  Je l'entends ensuite détaler.     Je comprends sa réaction.  Très peu de personne sont capable d'une transformation partielle.  Pour la majorité, lorsque les griffes apparaissent c'est que la transformation est déjà amorcée.  Je ne comprends pas réellement ce qui me rend si différente des autres.  Ça fait un certain temps que j'ai cesser de vouloir comprendre.     Une fois le coffre de la voiture ouvert, je prends le premier jeans que je vois et l'enfile.  Je passe ensuite un chandail blanc à manche longue et un t-shirt avec le logo de mon groupe de musique favori, Within Temptation.  Je détache ensuite la robe de derrière mon cou et la fait glisser du mieux que je peux sur le sol.  Je saisi ensuite une veste noire à capuche très ample que je me passe sur le dos.  Je place immédiatement la capuche sur ma tête.     Après avoir mis la robe, la veste blanche et les talons dans le coffre, je prends des bas et une paire de bottes de combat noir et referme le coffre.  Je vais ensuite m'asseoir sur le siège arrière le temps de mettre mes bas et mes bottes.  Je me sens déjà beaucoup mieux, moins exposée, moins vulnérable.     Je retourne à l'intérieur au côté de Carolanne et Max.  Je n'ai nullement l'intention de les quitter à partir de maintenant.  Aussitôt que ma soeur voit mes vêtements, elle lève les yeux au ciel, complètement dégoutée.  Son magnifique cygne est redevenu un canard.  Max me sourit. "Revoilà ma guerrière."  Dit-il, une pointe de fierté dans la voix. "Ta guerrière a pratiquement arraché la gorge à un con qui lui a agrippé le cul dans le stationnement."  Je l'informe avant que l'information ne lui revienne au oreille déformée car l'Alpha aura reçu une plainte à mon égard. "Qui?"  Demande Max, visiblement très en colère. "Maya!"  S'exclame ma soeur indignée au même moment. Je hausse les épaules pour faire comprendre à Max que je n'ai aucune idée de qui il s'agit et pour écarter le sujet par la même occasion.  Mais il y a peu de chance que le gars aille se plaindre de s'être fait remettre à sa place par une fille.  Les jeunes loups ont beaucoup trop d'orgueil pour cela.     Il y a une autre heure qui s'écoule avant que l'apollon de ses dames ne fasse acte de présence.  On peut facilement constaté l'irritation dans le visage de notre Alpha et la déception dans celui de notre Luna.  Je me désintéresse complètement de ce qui se passe par la suite, une fois que j'ai remarquer la réaction de nos dirigeants actuel.  Je me mets à fixer mes bottes et je ne regardes pas du tout dans la direction de notre futur Alpha.     Partout dans la salle, on peut entendre des commentaires sur tel ou tel partie de son corps.  Ajoutez à ça des soupirs d'admirations, des gémissements de bonheur car une tel à réussi à frôler son coude et vous avez un portrait assez fidèle de ce qui se passe dans la salle.  Ce que la gente féminine peut être décourageante par moment.  J'ai presque honte d'en faire partie.  L'Alpha commence ensuite son discours.  "Je suis heureux de tous vous recevoir ici ce soir.  Cette soirée est tout à fait particulière.  Elle marque le retour de mon cher fils parmi nous.  Beaucoup de vous l'avez connu alors qu'il n'était qu'un enfant avant qu'il ne nous quitte pour aller faire ses études.  Il nous a quitté enfant et c'est un homme, grand et fort, qui nous reviens.  Un homme, qui je l'espère, se montrera digne de vous tous lorsque son heure de prendre ma place à la tête de la meute arrivera.  Ma chère et tendre partenaire et moi-même sommes extrêmement heureux de vous présentez votre futur Alpha et notre fils:  Jonathan Thomas Anderson.     La meute se met à applaudir.  Les adultes applaudissent par respect pour leur Alpha, car l'attitude du jeune Alpha ne les impressionnent guère jusque là.  Les plus jeunes sont les plus bruyant.  Chacun pour différentes raisons.  Attirer l'attention pour se faire remarquer par le futur Alpha dans l'espoir de profiter de son influence.  Tout simplement pour faire plus de bruit que les autres.  Les filles espèrent presque toutes avoir la chance de réchauffer les draps du futur Alpha et de le piéger avec un enfant surprise et ainsi devenir la futur Luna de la meute.  La pièce pue de plus en plus l'excitation et le désir de toutes les jeunes louves sans partenaires de l'assemblée.  L'odeur me lève pratiquement le coeur.  "Je vais prendre l'air."  J'avertis ma soeur.  "Je ne me sens pas très bien."  Je m'arrête pour revenir auprès d'elle après quelque mètres.  "Ça te pose un problème si je rentre à pied?" "Non vas-y.  On se retrouve à la maison un peu plus tard."  Me dit gentiment ma soeur.     Lorsque je quitte finalement la salle communautaire et que la porte se referme derrière moi, je peux entendre Jonathan entamer un discours de remerciement.  Un discours qui ne m'intéresse pas le moins du monde.  Cette soirée m'a complètement vidée.  Je ne souhaite qu'une seule chose.  Rentrer à la maison et m'effondrer sur mon lit.  Je peux également sentir qu'Ebony en a marre de tout ce cinéma.  Je peux également sentir son besoin de courir, de se dégourdir les pattes.  Je dois avouer que ce  n'est pas une mauvaise idée. "Une fois à la maison, nous irons faire une promenade en forêt tout les deux."  J'annonce à Ebony qui semble me porter, finalement, un peu d'attention.     Maintenant que j'y pense, ça fait déjà un moment que nous n'avons pas été en forêt.  Le fait de courir dans la nature et de chasser commence également à me manquer.  C'est probablement ce qui explique son attitude des derniers jours. "Est-ce qu'un loup intérieur peut devenir dépressif?"  Je demande.  J'entends aussitôt Ebony grogner son mécontentement.  Elle n'apprécie réellement pas la question, on dirait bien.  "Désolé, ce n'était qu'une question.  Pas la peine de se fâcher."     Je commence à apercevoir la maison lorsque j'entends des pas derrière moi, à une certaine distance.  Il n'y a sûrement rien à craindre, mais je reste tout de même sur mes gardes.  J'augmente légèrement la foulée et la vitesse de mes pas.  Je ne veux pas donner l'impression de fuir, car certaine créature passe à l'attaque lorsque leur proie tente de fuir.  Inutile de l'exciter si c'est une une créature de ce genre.  Ebony ne semble pas inquiète pour le moment alors c'est sans doute une autre personne qui a décidé de rentrer à pied, comme moi.     Les pas derrière moi augmente leur vitesse alors que je ne suis plus qu'à quelque mètre de la maison.  Un coup d'oeil me permet de voir que c'est une personne.  Cette personne tente de me rattraper.  J'ai deux options.  Soit je l'affronte pour savoir ce que cette personne me veut.  Soit je cours pour franchir les derniers mètres qui me sépare de chez moi et je me barricade à l'intérieur.  Avec la soirée que j'ai eu, j'avoue qu'une option me semble plus attrayante que l'autre.  Étrangement, ce n'est pas celle de fuir.  J'ai un immense besoin de me défouler à cause de ma soirée.  Je pense à Max.  Si je fais une gaffe, c'est lui qui pourrait avoir des problèmes.  Alors aussi bien limiter les dégâts.     Je fonce sans regarder derrière moi lorsque j'entends la personne courir à son tour.  Je monte les escaliers deux par deux.  J'enfonce presque la porte et je la referme immédiatement.  Par précaution, je la verrouille, ensuite. "Notre promenade va devoir attendre un peu Ebony."  Mon annonce ne lui fait pas du tout plaisir.  "On attend une heure pour être certaine que la personne est partie et on y va ensuite.  Je te le promets Ebony."  Elle semble se calmer.  Je déteste la priver comme cela, mais après l'épisode du stationnement, je dois me tenir à carreau si je veux éviter des problèmes à ma famille.     Carolanne et Max reviennent à peine une vingtaine de minute plus tard.  Je suis assise dans le salon, à regarder une série sur Netflix, lorsqu'ils se heurtent à la porte verrouillée.  Je vais leur ouvrir car je me doute qu'ils n'ont pas la clé.  On ne verrouille pas d'ordinaire. "Tu m'expliques?"  Me questionne ma soeur une fois à l'intérieur. "Quelqu'un me suivait, je n'ai pas pris de chance."  Je leur réponds pour voir Max retourner à l'extérieur.  Il revient quelque minutes plus tard. "Cette personne est partie.  Il n'y a aucune piste à suivre."  Annonce-t-il.     C'est une excellente nouvelle.  Je ne mentionne pas mon éventuelle promenade à Carolanne ou Max.  Ils m'interdiraient d'y aller ou l'un deux exigerait de m'accompagner.  Je ne souhaite pas de compagnie.  Ebony et moi, nous en avons besoin.  On s'est éloignées, je le sens et on doit prendre du temps en forêt, ensemble.  Ce n'est pas par caprice que j'agis ainsi.  C'est pour éviter de perdre le contrôle.  Plus nous sommes proches, moins Ebony essaye d'agir par elle-même.  Plus nous somme distantes, plus je dois me battre contre elle pour gagner le controle.  L'avantage d'avoir ma louve depuis plus longtemps que la majorité, c'est que je connais très bien comment elle fonctionne. "Bonne nuit vous deux, je vais aller dormir."  Je dis en me dirigeant dans ma chambre. "Dors bien."  Me disent-ils à l'unisson.     Je verrouille ma porte de chambre et me dirige vers la fenêtre que j'ouvre.  Une fois dévêtue, mes vêtements posés sur mon lit, je saute à l'extérieur.  J'amorce aussitôt ma transformation.  Dix secondes plus tard, Ebony et moi, sommes en direction de la forêt qui commence à peine une cinquantaine de mètre de la maison.  Nous courons à pleine vitesse pendant un moment avant de ralentir.    Un bruit attire notre attention, c'est un cerf.  Je peux sentir la salive emplir ma bouche juste à l'idée d'enfoncer mes crocs dans la chair du cerf.  Il se trouve une dizaine de mètre devant nous.  Nous nous allongeons sur le sol pour éviter de nous faire voir par le cerf avant le moment de le tuer ne soit là.  Doucement, silencieusement, nous avançons en longeant le sol avec notre corps.   Lorsque nous somme suffisamment près et prêtes à nous lancée, une silhouette passe devant nous à toute vitesse.  Alors que nous nous approchons pour voir qui a bien pu nous voler, mon regard croise celui du voleur de proie.     Je suis étourdie par le flot d'image qui m'assaille.  Je vois des souvenirs de la personne qui se trouve devant.  En une fraction de seconde je vois la vie ce cette personne défiler dans mon esprit.  Lorsqu'enfin cela se termine, je connais tous de cette personne.  Ces joies, ces peines, ses espoirs, je le connais par coeur.  Comme si nous avions grandi ensemble depuis notre naissance et que nous avions partagé chaque journée, jusqu'à aujourd'hui.     Je réalise ce qui vient de se produire lorsque je récupère mes esprit.  J'en ai déjà vu une mention dans les livres de la bibliothèque de la meute.  C'est un phénomène rare qui nous permet de trouver notre partenaire.  Cela s'appelle l'imprégnation.  Et c'est Jonathan Thomas Anderson qui se trouve devant moi.

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