Chapitre 2

2639 Words
Youmi Je sors lentement de la brume, ça faisait longtemps que je n’avais pas aussi bien dormi... J’attrape l’oreiller à côté de moi et le serre de mon bras libre... Cette odeur est si agréable à sentir... Une minute ? Je suis où là ? Je me réveille d’un bond et regarde autour de moi. Merde !! Où est-ce que j’ai atterri ? Je ressens une douleur au niveau de mon bras gauche et ma jambe me fait un peu mal. Ma tête est douloureuse et quand je la touche de ma main droite, je sens comme un bandage. Je baisse la tête sur mon bras gauche et y vois également un bandage. Je me lève prudemment et fouille la pièce des yeux... Une très belle chambre, un peu trop masculine à mon goût. Je me dirige vers la porte et l’ouvre avec délicatesse... Personne, la voie est libre. Je traverse le long couloir et descends l’escalier. Je prends à gauche et atterri dans une splendide cuisine. Je pique une banane et la mange vite fait. J’adore les bananes. Un cri strident me fait sortir de mes pensées. Louison ! Ni une, ni deux, je me trottine vers les cris... Bah ouais, j’ai mal à ma jambe moi. Je me fige à l’entrée de la baie vitrée, ce que je vois me stoppe net... Louison et dans les bras d’un mec que je ne connais pas et il la balance dans l’eau d'une grande piscine, Louison explose de rire ?? Le mec qui a lancé Louison à l’eau relève les yeux vers moi et donne un coup de coude au mec à côté de lui. Celui-ci se retourne et me remarque... Je pose ma main à l'arrière de mon pantalon, mais mon flingue n'y est plus... J'aurais dû m'en douter que je ne l'aurai pas. Ils me l'ont sûrement repris. Et merde, je fais quoi maintenant ? Louison est avec eux et pas question de la laisser dans les pattes de ses sales chiens ! _ Bonjour la belle au bois dormant. Me dit-il en s’avancent vers moi. _ Reste où tu es sale bête ! _ Ou là ! Tout doux ma belle... _ C’est qu’elle mordrait la dame. Dit le mec auprès de Louison. _ Va te faire foutre, toi et lâche ma sœur ! _ Ok, la prochaine fois qu’une bande de loups tenteront de vous bouffer toi et ta sœur. On les laissera faire si tu préfères. Dit l’autre gars, celui qui s'est avancer vers moi. _ Qu’est-ce qui me prouve que ce sont eux et pas vous qui alliez nous bouffer ! Vous êtes tous pareils quand vous avez des poils et quatre pattes. Dis-je en cherchant du regard une potentielle arme. _ En tout cas, tu as une aussi grande gueule de ta sœur nous l'a dit. _ Moins grande que la tienne ! _ La mienne me convient très bien et j’avoue que j'aimerais bien te la faire goûter. _ Quoi ? RESTE OU TU ES !!!! ... Louison, viens ici, on se casse ! Je ne quitte pas des yeux le mec qui me fait face. « Merde, c’est un putain de beau gosse ! » Il ne porte qu’un simple short de bains, laissant voir ses pectoraux musclés. "Putain, le mec sexy ! Mais ça reste une sale bête !!" _ Louison ! On s’en va ! Elle tient la main du mec qui l’aide à sortir de la piscine et s’avance vers moi toute triste. Putain, elle ne va pas me faire ça ! Ils lui ont lavé le cerveau, ou quoi ! Le mec lui tient toujours la main et la ramène vers moi. _ You, on peut rester encore un peu ? _ Non ! On part immédiatement ... _ S'te plaît. Dit-elle en me regardant avec ses yeux de biche. _ Non ! _ Vous devriez rester, au moins le temps que vos blessures guérissent. _ Vous fermez là ! Je ne vous ai pas sonné ! Il m’énerve lui, de quoi je me mêle... _ Ok, c'est comme ça que ça marche, chez vous les humains. On vous soigne. On vous sauve d’une bande de loups affamés, et même si vous me trouvez sexy, vous m’envoyez chier... Il s’approche un peu plus de moi et se penche pour me murmurer à l’oreille. _ Tu ne l'as pas dit... Mais tu penses un peu trop fort pour que j’y fasse abstraction... _ Tu... Je... Va te faire foutre ! Dis-je en cherchant à le repousser. Je prends Louison par la main et part vers... Bah, en fait, je ne sais pas. Vu que je ne connais rien ici. Que je ne sais même pas où je suis. Je regarde autour de moi et aide Louison à enfiler sa robe... _ La sortie, c’est part là. Dit le mec de la piscine. Je lui envoie un regard mauvais et pars vers la direction qu’il m’a indiquée. Je les entends me suivre... Putain, ils ne vont pas me lâcher ces deux-là ! _ Youmi... _ Pas maintenant ! _ Youmi ! _ Quoi ! _ Je ne veux pas partir, ils ont une piscine chauffante ! _ Je m’en bats les... _ Attention Youmi Yakasy, pas de gros mots. Me dit-elle en me regardant les bras sur les hanches. Je me retiens de rire. On dirait maman en miniature. _ Restons jusqu’à ce que tu sois guérie. Après, on pourra partir. _ Lou... On ne reste pas chez ses... Chez des gens comme eux. _ Et si tu perdais encore connaissance ! Et si les méchants loups, nous retrouvions et... _ On ira à l'hôtel et... _ Mais on est toutes les deux !! Et on pourrait encore tomber sur les méchants qui nous ont pourchassées. S'il te plaît Youmi !! _ D’accord, d’accord ! Tu as gagné. Mais par pitié, arrêtée de me regarder avec ses yeux-là ! Elle sautille sur place en me criant plein de merci et en frappe dans ses mains. Les deux gars nous ont rejoints et attendent les bras croisés et lui a un sourire en coin. « Crétin ! ça aussi, tu l'as entendu, pauvre con. » Je vois l’autre se retenir d’exploser de rire et lui qui lui donne un coup-de-poing dans l’épaule. Louison court alors vers l’autre... Mais qu'est-ce qu'il lui prend à toujours s'accrocher à ce mec ? Elle est devenue folle ? _ Alors ! Youmi, je te présente Zac Tylor et Lucky Mayor. Ce sont eux qui nous ont aidés... _ J’avais compris... Où est ma moto ? _ Louison, puisque tu restes encore un peu avec nous, tu peux aller voir Sarah et lui dire que nous serons deux de plus au repas de ce soir. _ Ok... Je peut, You ? _ Ouais, vas y... Alors, ma moto ? _ Ont la ramenée au gars à qui tu la piques. Me dit Lucky. _ Oh... Et y a dit quoi ? _ Que tu lui avais pointé une arme sous son nez pour l’avoir et que tu étais bonne à enfermer. Je commence à en avoir marre de ses phrases qui l’amusent à celui-là. Je n'ai qu’une envie, c’est de partir loin, très loin d’ici... _ Bon... Je crois que je vais aller voir si Sarah et Louison n’ont pas besoin d’un coup de main... _ T'as demandée à qui pour partir ? _ Eu... Mince, j’ai un truc à faire. Faut que j’y aille. Dit Zac en partent... Lucky se tourne vers moi et me fait signe de le suivre. Il m’entraîne jusqu’à son bureau et me fait signe de m’asseoir. Ce qui m’angoisse un peu, c’est qu’il a fermé la porte à clés. _ Pourquoi vous fermez à clé ? _ Pour ne pas être dérangé... Sais-tu qui je suis ? « Un stupide alpha parmi d’autres »... Pensais-je. _ Un alpha... Dis-je à la place. _ Oui, mais pas n’importe quel "stupide" alpha... Je rougis, mais me reprends bien vite... J'en ai rien à foutre de ce qu'il peut penser... _ Oh, parce qu’il y en a des plus stupides que d'autres ? _ Je suis l’alpha suprême. _ S’en blague, le numéro UN ? _ Celui-là même et j’aimerais savoir ce qui vous êtes arrivé à ta sœur et à toi, pour que tu aies une si grande haine envers mes semblables ? _ La version courte ou la version longue ? _ Comme tu veux. _ Tes semblables on butait mes parents. Alors que ma sœur et moi étions cachées non loin... Ça te va comme raison ? _ Oh... Tu sais qui c’était ? _ Ouais, c’est celui qui a une balle dans sa tête à l’heure où je te parle... _ Ok, je suppose que c’est la raison de cette course-poursuite avec les autres loups. _ Houa ! C’est qui en a le dedans, bravo. _ Si tu n’étais pas... L’alpha aurait le droit de demander justice pour celui que tu as tué. _ Demander justice ?? Tu te fous de moi !!! Ils ont tué mes parents !!! _ Calme toi... J’ai compris ça. Mais pour la loi des loups, tu devrais être condamné à mort. Tu as de la chance d’être unique à mes yeux. _ À tes yeux ? _ Ouais, à mes yeux, parce que je ne les laisserais pas t’approcher. Tu es MA Luna et... _ Jamais de la vie ! _ Pardon ?... Et pourquoi ? _ Tu crois vraiment que je vais accepter d’être avec un chien !! Alors qu’à cause de ton espèce, ma petite sœur n’a aucun souvenir de nos parents ! Qu'on doit survivre tous les deux depuis cinq ans !!!! Ses yeux deviennent jaunes. Je crois que j’y suis allé un peu trop fort. Je n'aurais peut-être pas dû le traité de chien... Il s’approche de moi et me saisit par la gorge, sans pour autant la serrer. Me forçant à le regarder droit dans les yeux, il me murmure à l’oreille... _ Ne dit pas des choses que tu ne penses pas... Tu finiras non seulement par accepter notre lien, mais par m’aimer aussi. _ Tu peux toujours rêver, ce n'est pas interdit. _ Veux-tu jouer Youmi... Ça tombe bien, parce que j’adore jouer au chat et à la souris. _ La souris finie toujours par échapper au chat. _ Vraiment, c’est-ce qu'on verra ma jolie... D’ici à la fin de la semaine, tu seras à moi... Si je le voulais, je pourrais te marquer et tu n’aurais alors plus le choix. _ Qu’est-ce que tu attends, fait le. De toute façon, tu le feras que je le veuille ou non. _ Non, je ne te marquerai pas... C’est toi qui me supplieras de te revendiquer... Et ce jour-là, j’espère que tu seras en pleine forme, car tu ne dormiras pas beaucoup... _ Si ça te plaît de croire à ça. Mais moi, je sais que je ne finirai pas dans tes bras. _ C’est-ce qu'on verra. Comment tu as dit déjà... Ah oui, "un putain de beau gosse aux pectoraux musclés". Bref le mec sexy. _ Je t’merde ! Il me sourit, appuyant ses mains sur les deux côtés de mon siège, il s'approche de moi et avant que je n’aie le temps de comprendre, il pose ses lèvres sur les miennes m’embrassant langoureusement. Putain, l’enfoiré ! Je me dégage comme je peux et le fusil dû regarde. _ J’adore quand tu me regardes comme ça. Tu es encore plus sexy en colère. _ lâche-moi... Et ouvre cette putain de porte. _ Mais bien sûr que oui, ma douce... _ Je ne suis pas ta douce. Il me relâche et je me lève d’un bon. Je cherche à ouvrir cette foutue porte. Il s’approche de moi me frôlant et tourne la clé. Je le pousse et m’apprête à sortir avant qu’il n’ajoute... _ Oh, une dernière chose... Si tu quittes le territoire... Je ne pourrai pas te protéger. Du moins, tant que je ne t'aurais pas officiellement revendiqué... Donc reste à la limite de notre territoire, si tu tiens à la vie de ta sœur ou la tienne. _ C’est quoi ça, une menace ? _ Non, un avertissement... Bonne journée ma douce. Me dit-il en faisant un clin d’œil. Il ferme la porte de son bureau et je pars sans me retourner. Il m’énerve ! Il croit vraiment que je vais apprécier des crétins de loups-garous et… Oh punaises, c’est galère qu’ils entendent, mes pensées ! Je pars rejoindre Louison et cette traîtresse et dans la cuisine en compagnie de ce Zac et d’une femme, se doit d'être Sarah. Ma petite sœur qui pactise avec des loups, pff. On aura toute vue. « Quoi ? T'as un problème à me regarder comme ça ! » Pensais-je en regardent vers Zac qui se contente de me sourire. _ Regard You, Sarah m’apprend à faire une mousse au chocolat. _ Super... « Je te préviens la veille, elle a déjà une mère et ce n'est pas toi... » La femme lève la tête vers moi et fronce les sourcils. Zac lui tient l’avant-bras et lui fait signe négativement de la tête. Tout compte fait, c’est marrant que toutes ces grosses boules de poils ne réagissent pas. Nan, je ne peux pas faire semblant... « Meurtrier ! Bouffeur de viande crue ! » Zac explose de rire et me surprend un peu, je ne m’attendais pas à ce qu’il rigole. Je le regarde et me tourne vers ma petite sœur. _ Dit moi, ma puce. Si on allait voir sur Internet s'il y a des apparts libres. _ Pour quoi faire ? Luc a dit que je pouvais garder la chambre ou je suis installé. _ Lou, on ne va pas vivre chez des inconnus surtout de cette espèce. _ Mais, You il son gentil et... _ Louison !!... On va ce trouvé un nouvel appartement, encore mieux que l'autre. D'accord ? Je la prends avec moi et l’entraîne vers un coin. Je sais qu’ils m’entendront, mais je m’en contrefiche. _ T’as oubliée à cause de qui on se retrouve toutes les deux. _ Mais ils ne sont pas tous méchants... _ Louison... Ce sont des monstres, ne l’oublie jamais. Même s'il semble gentil, il n’en reste pas moins qu’il se transforme en loups et qu’il tue des gens ! Des gens innocents, comme nos parents. Elle fait la moue, je n’aime pas devoir lui dire ça. Mais il faut qu’elle garde les yeux ouverts. Elle ne doit pas se laisser avoir pars ses sacs à puces. _ Je peux retourner avec Zac, il est gentil lui. _ Non... _ On va juste dehors pour faire des jeux, s'il te plaît. _ Lou... Grrr, d'accord. Mais reste à porter de vue. Putain, une journée avec eux et ils me l’ont complètement changé, la femme s’avance vers moi. _ Vous avez une bien mauvaise image de nous, mademoiselle... _ À qui la faute ! _ Je ne sais pas ce qui vous êtes arrivé par le passé. Mais il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier. _ Comme si vous n’aviez pas écouté ce qui s'est dit sans le bureau. _ Le bureau de monsieur est insonorisé. Ce qui si passe ne filtre pas. _ Ouais, bah tant pis pour vous. Je ne vais pas faire que ça de me répéter. Je la contourne et rejoins Louison dehors. Depuis quand elle se rebelle, la petite ? « Depuis qu’elle est avec ce crétin de Zacouille »... J’entends quelqu’un rire derrière moi. « J'en ai marre qu'il écoute ce que je pense. Me dis-je en tournant vers la personne... Manquer plus que lui. Pensais-je en levant les yeux au ciel. Pff »...
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